Il Était un Jeu

4/5

Mystria

Avis : Mystria est un jeu qui se joue uniquement en duel, du genre abstrait, mais au visuel franchement attrayant. Chaque joueur incarne une magicienne, manipulant la magie, évidement, afin de déplacer / inverser des piles de sorts et de marquer un maximum de PV … ou de réduire les possibilités adverses à néant. Chacun son tour, les joueurs vont devoir récupérer 1 jeton de couleur, à condition de réussir à réunir un triangle de même couleur! Pour cela, ils pourront dépenser une gemme énergie pour chaque déplacement de colonne de jetons et/ou pour chaque inversion de colonne. Ce jeton est ensuite placé sur son plateau magicienne, tentant de créer des zones de couleurs afin de marquer des PV en fin de partie selon leur puissance, puissance assignée en début de partie. Gros twist du jeu : les gemmes Énergie dépensées pour déclencher les mouvements sont directement données à l’adversaire! En plus de donner 1 PV par gemme en fin de partie, ça serait surtout lui donner plus de modularité dans ses futurs tours de jeu, mais ça pénalisera potentiellement les nôtres également. Et si aucun jeton ne peut être récupérer : game over direct! ❤️❤️❤️❤️???? Rarement je me suis autant éclaté du jeu abstrait. La dimension tactique est comme toujours dans ce genre de jeu tiraillée entre ses actions de jeu tout en limitant les prochaine actions adverses. Les joyaux Énergie sont véritablement au centre des débats, et implique des dilemmes permanents mais surtout… à jouer juste! Car je le rappelle : les puissance des couleurs sont connues d’avance. S’y ajoute cette fin de partie brutale à la fois moderne et classique : bloquer toutes les possibilités adverses : c’est un véritable échec et mat ! Sincèrement, le meilleur jeu abstrait de 2024 qu’il m’a été donné de jouer, sublimé par une DA soignée.

4/5

Beyond

Avis : Beyond est jeu de Stop ou Encore compétitif classique dans son approche, mais avec quelques twists très intéressants. Pour le classique : on retourne des cartes une à une jusqu’à se stopper volontairement pour récupérer l’ensemble des cartes révélées, ou parce qu’on y est forcé car 2 cartes de la même famille sont dévoilés. Mais : petite compensation car on prend néanmoins la dernière carte retournée. Le but? Être le premier à constituer les motifs de 3 créatures de couleurs ou de réussir le coup ultime, à savoir rassembler les 6 parties de Nian Shou l’esprit maléfique. Extrêmement difficile car très hasardeux en partie « classique » car on n’en récupérera une partie seulement si les 2 premieres cartes révélées à notre tour sont de la même couleur. Mais plus stratégique en activant la capacité du Tigre en version « Avancée ». Car oui, chaque créature complétée peut être activé 1 fois en utilisant 1 jeton Lotus, jeton de compensation pour chaque carte volée par un adversaire. C’est l’autre twist du jeu : Voler des cartes de créatures non complétées. Car les cartes récupérées à notre tour pourront soient être mis en jeu pour tenter d’être complétées, soient stockées face verso Yin/Yan pour voler une carte de son opposé. ❤️❤️❤️❤️???? Fier d’une toute jeune boite d’édition avec la volonté de proposer de bons jeux et made in France svp, Beyond amène un coup de peps dans le Stop ou Encore qui pêche habituellement par le manque d’interaction. A trop voler l’adversaire on lui donne aussi la possibilité de pallier au mauvais tirage et d’utiliser les jetons Lotus pour prendre quand même quelques cartes. Une dose supplémentaire de dilemmes donc. Le mode avancée permet d’utiliser ces capacités propre à chaque créature on l’a vu, mais aussi de bloquer davantage encore les vols potentiels en apposant un jeton Yin/Yan sur une carte donnée, l’adversaire devant désormais se défausser de 2 cartes Yin ET Yan pour la voler. Prise de risque avec une dose de stratégie, très bon p’tit jeu ce Beyond.

4/5

Yaxha

Avis : Yaxha est un jeu compétitif de placement de cubes qui nous embarque dans la construction des pyramides Maya du Guatemala. Si le jeu fait immédiatement penser à Azul, il reste clairement plus abordable. En simultanée, chaque joueur va tenter de récupérer un lot de 3 cubes disposés au hasard sur une des 4 tuiles de couleur. Pour cela, il va miser face cachée le lot qu’il vise avant dquee tous révèlent simultanément son choix. Les égalités sont résolures au marqueur d’initiative en sa possession, ces marqueurs étant interchangés s’ils sont mis à contribution à la manière de Nidavellir. Ces cubes servent vous l’avez vite compris pour construire sa propre pyramide, en débutant par une base, mais ensuite en érigeant les différents étages si les cubes respectent une concordance de couleur. Sinon, on les défausse simplement. 10 tours de jeu pour 30 cubes potentiellement à disposer, et la partie prend fin. On compte alors les zones continues de chacune des couleurs VISIBLES de notre pyramide, en ajoutant des bonus éventuelles avec 3 objectifs communs. ❤️❤️❤️❤️???? A la lecture des règles, je savais que j’allais aimer. C’est simple et vraiment abordable, le système de draft est très vite compris et les objectifs communs mettent le piment qu’il faut pour semer un peu de discorde dans les choix venir : tenter l’égalité pour un lot qu’on convoite et risquer d’avoir le lot par défaut? Car si le jeu est plutôt équilibré, je trouve que la différence se fait très (trop?) souvent aux objectifs. Alors un conseil : ne les négligez pas! Si le jeu n’est pas d’une originalité folle, voir la progression et la verticalité des pyramides amènent un sentiment de complétion franchement agréable. En plus d’un gameplay épuré mais très effiace. Yaxha reste dans note ludothèque.

2/5

Kyoto no Neko

Avis : Fer de lance de la nouvelle ligne éditoriale de Matagot, Kyoto No Neko nous embarque dans les ruelles d’un Kyoto peuplées et fleuries, à la rencontre recherchée (ou incongrue) d’insectes et d’amis félins. Car oui, chaque joueur joue sous les traits d’un chat. Finalement, quoi de plus logique pour Matagot. Le jeu s’apparente, grossièrement et sans revenir dans les détails, à un donjon crawler, non pas dans la genèse aléatoire d’espace de jeu (quoique), mais surtout dans la gestion principale de son gameplay à base de test avec des dés. Résolument familial, le jeu est très généreux et ne sera que très peu punitif : l’échec à un test fera automatiquement gagner 1 pt de compétence dans ce domaine.  ❤️❤️???????????? Esthétiquement Kyoto No Neko est très alléchant. Jolie couverture de boite, de très beaux chats à manipuler, un coffre personnel pour ranger le matériel de jeu… Pourtant je trouve qu’en jeu c’est plutôt fouillis. La mise en place des patounes en début de partie est laborieuse, le plateau de jeu est chargé d’informations et peine à faire ressortir certains éléments essentiels du jeu (les haies notamment).  Le matériel de jeu est pour moi mal pensé : les standies peines à tenir debout, les enveloppes nous incitent à ranger des éléments de jeu identiques mais n’amènent aucune praticité pour l’expérience modulaire du jeu. Car oui, si la première partie est une sorte de tutoriel, la suite dépendra de votre envie, à base de module mais qui demande de piocher dans les différentes enveloppes pour constituer le set up de départ. Pas franchement ergonomique. Le gameplay est très accessible, très « good vibes ». Peut être trop d’ailleurs. On comprend la volonté d’amener un public familial vers ce genre d’expérience, mais je peine à croire qu’il trouvera son public : les parents s’ennuient quand les enfants passés 10 ans se lasseront d’un challenge qui se minore plus la partie avance : les capacités de déplacement des chats est automatiquement adapté au leader et les tests plus faciles à résoudre (même si l’échec critique existe ce qui est un bon point). La tension retombe au fil de la partie, et c’est rarement bon signe, peut importe le média. Kyoto No Neko est clairement séduisant de l’extérieur c’est indéniable, ce qui amplifie ma déception à sa découverte. Peu de tension, trop peu de challenge, une profusion de matériel mal pensé qui pourrait rebuté le public auquel il s’adresse.

5/5

Rédac'Chef

Avis : Rédac Chef est un jeu de pose de tuiles et de puzzle dans lequel chaque joueur endosse le rôle d’un rédacteur de presse, dans le rush de la rédaction des Unes d’un week-end. Le jeu se déroule en 3 manches (Vendredi, Samedi et Dimanche) pendant lesquelles les joueurs vont avoir 4 minutes pour retourner et prendre (ou laisser) des tuiles Articles, lmages et/ou Publicité, tuiles qu’ils devront placer sur leur bureau et pas ailleurs! Puis les disposer dans la page de journal dédiée pour composer la meilleure Une possible. Le puzzle est assez classique, avec des alternance de couleurs à tenter de combiner, mais en veillant à ne pas juxtaposer des tuiles de même catégorie. On tentera de plus de garder un équilibre entre articles optimiste et pessimiste, Ajouter à ça un personnage à la capacité unique, et la possible d’y ajouter des challenges propre à chaque journée pour complexifier les conditions à respecter pour les poses de tuiles.  En plus de nos tuiles, un challenge s’installe dans le scoring selon les cases restées vacantes sur notre Une, mais aussi les Pubs! Car à la toute dernière manche, celui ayant généré le moins de revenu publicitaire sera tout simplement …ELIMINE ! ❤️‍????❤️‍????❤️‍????❤️‍????❤️‍???? Rédac’ Chef est pour moi un jeu totalement atypique, presque inclassable. A mes yeux : c’est une bombe! Un vrai et franc vent de fraicheur dans le paysage ludique, même si la mécanique de pose de tuiles est plutôt classique, mais la gestion d’un chronomètre et ne pas pouvoir voir l’intégralité des tuiles sélectionnées : ça change tout!  On retourne des tuiles, on en prend, on en laisse, on hésite à chaque instant, on jète un oeil au chrono, car 4 min ça passe vite! Et chaque manque demandera de plus en plus de tuiles pour remplir au maximum sa Une de journal.  Thématiquement c’est bien pensé et bien intégré, chaque personnage selectionnable possède un petit lore, et on débutera chaque manche avec une spécificité propre.  Le jeu renouvelle tellement les conditions de compositions que je n’ai ressenti aucune lassitude ni impression de déjà vu même après plus de 10 parties. A noter qu’il existe énormémement de variantes pour simplifier ou durcir l’expérience, un mode solo, un mode au tour par tour, des challenges … de quoi satisfaire tout le monde C’est une belle et excellente découverte, à la frontière d’un party game et d’un jeu stratégique. Etonnant et détonant.

5/5

Spots ou Encore !

Avis : Spots ou encore est un jeu compétitif de prise de risque dont le but est de compléter les tâches de nos chiens. Comment ? Avec les points de face de dés! Le premier à compléter l’intégralité des taches de 6 chiens remporte immédiatement la partie. A son tour, on commence par sélectionner une tuile Action disponible. Celles-ci propose une une action unique et parfois une action facultative : lancer un certains nombre de dés, récupérer d’autres cartes Chien, obtenir des Nonos synonyme de joker pour une relance supplémentaire … car ici, pas de relance gratuite! Le but est simple : retrouver les tâches de nos Chiens avec les chiffres/tâches des dés. Chaque dés qu’on ne peut combiner part à la Niche. Mais attention, si la Niche comptabilise un total supérieur à 7 : tous les dés sur nos toutous sont remis dans la réserve. Un bon gros reset quoi.  Pour éviter ça, on pourra « perdre un tour de jeu » en validant le ou les chiens entièrement tachetés, ou alors, chance presque insolente, si on parvient à compléter TOUS nos chiens pendant notre tour, Niche indemne, alors la validation est immédiate. De quoi bien faire rager la tablée. ❤️❤️❤️❤️❤️ Un jeu avec des dés et de chiens. J’étais forcément séduit sans même y jouer. Un titre avec un joli jeu de mot, une boite de jeu bien remplie, une multitude de tuiles pour renouveler les parties (chaque catégorie/couleur de tuiles propose des variantes), quelques scénarios à suivre pour enchaîner les parties … J’adore, forcément. A voir de plus près, on voit même que les points des dés sont légèrement dysymémtrique, pour se rapprocher encore plus du thème. Et ça : j’aime! Dans le volet thématique, les noms donnés à chaque chien donne forcément le sourire. Il y a même une intrue qui s’est glissé parmi les chiens (l’avez-vous remarqué?) Un jeu facile à jouer, simple à expliquer, avec une sacré dose de prise de risque et plutôt punitif. Les relances inexploitables se paient souvent cash !