Gus & Co

5/5

Sous Scellés - Les Maudits de Fosse-aux-Ronces

Avis : Cette maison abandonnée de Fosse-aux-Ronces, tout le monde la connaissait. Certains la croyaient même maudite. C’est peut-être ce qui a attiré ce groupe de lycéens à s’y rendre en cette soirée de 1997. Comment un jeune homme à peine sorti de l’adolescence a-t-il pu tuer de sang-froid l’un de ses compagnons ? Le procès qui s’ensuit secoue le quotidien paisible du village, mais la condamnation du meurtrier semble apaiser les esprits. Des années plus tard, les morts liées à ce groupe d’amis se multiplient et ravivent les questionnements sur cette prétendue malédiction.Verdict : Cette enquête est le fruit d’une seconde collaboration avec Théo Rivière qui avait déjà travaillé sur le scénario de « Sous Scellés – 63 âmes ». L’énigme est intéressante et variée dans son contenu, tant par le matériel fourni que par la diversité des rapports. L’issue est un peu tirée par les cheveux et nous a empêchés de faire toute la lumière sur l’enquête malgré notre compréhension de tous les éléments. Décodage, fouille et déduction sur photos sont à l’honneur et se prêtent bien à la collaboration. Nous avons passé un bon moment. Très, très bon !

3/5

Sous Scellés - Ultime Châtiment

Avis : La grande famille Fréchard se réunit dans la maison bourguignonne des parents. Mais au cours de la soirée, des tensions se révèlent autour de la fratrie et de l’affaire familiale. Le dîner prend un tournant macabre lorsqu’au petit matin, le corps de Daniel, le frère cadet, est découvert dans la cave. Un huis clos familial sous tension, une même soirée décrite sous 8 points de vue différents : qui dit la vérité ?Verdict : La famille Fréchard comprend plusieurs membres. La plus grande partie de l’enquête est consacrée à lire les rapports d’audition des enquêteurs. L’issue est assez classique à mon goût et plus simple dans la déduction que certaines autres boîtes. En ce sens, elle est tout à fait adaptée pour une première initiation à ce type de jeu. En revanche, si vous terminez par celle-ci, vous risquez d’être un peu déçu. Le thème, sur fond de milieu catholique très pratiquant, permet d’aborder d’une manière détournée certaines réflexions, c’est intéressant et peut amorcer un dialogue en cours de partie. Le matériel fourni est plus pauvre que dans les autres enquêtes Sous Scellés, c’est un peu dommage. Pas mal !

5/5

Sous Scellés - La Fille du Troisième

Avis : Dans la vie, tout sourit à Sarah. Elle a le job de ses rêves, vit dans un joli appartement à Lyon et a un chien qu’elle adore. Il ne lui manque plus que l’amour, alors en attendant, elle profite à fond de son célibat via des applications de rencontre. Ce soir-là, c’est tard dans la nuit qu’elle passe la porte de chez elle, après une soirée d’anniversaire surprise organisée par ses amis dans son bar préféré. Elle veille à ne pas faire de bruit pour ne pas gêner ses voisins. Mais c’est un autre réveil qui les attend au petit matin : le vacarme des sirènes des pompiers sous leurs fenêtres. Le corps de Sarah gît au pied de l’immeuble, après une chute mortelle du 3e étage. A-t-elle sauté ? A-t-elle été poussée ? A-t-elle fui un agresseur ?Verdict : Enquête plutôt chouette avec plusieurs éléments différents à étudier (rapports, photos, courriers, vidéos, etc.) et des recherches annexes à prévoir. J’ai apprécié cette diversité. Le matériel est de qualité. Il vous reste à séparer les pistes froides des pistes intéressantes. Un scénario peu important mais suffisant pour donner l’intérêt de comprendre ce qu’il s’est passé. Très, très bon !

5/5

Encounters : BattleTech

Avis : Un petit jeu pas si rapide, selon les parties, aux règles simples et très facile à prendre en main. On n’est pas sur un grand jeu mais il contient suffisamment de plaisir pour rester en bonne place dans une ludothèque. Les fans purs et durs de la licence risquent de rester sur leur faim car il change totalement des autres jeux de cet univers. Ce qui permet de le sortir avec beaucoup plus de monde et beaucoup plus souvent. Ses atouts supplémentaires : le background du jeu qui colle parfaitement au système, des illustrations rendant bien l’ambiance du jeu d’origine. Un petit livret vous donne un historique du monde de Battletech. Pas besoin de le lire pour jouer mais il donne bien l’état d’esprit des factions présentes. Un soupçon de stratégie quand même suivant les rencontres, l’équipement possédé et le niveau de réputation de vos concurrents : on prend plus de risques lorsqu’on les voit se rapprocher dangereusement de la victoire. Une prise de risque constante si on veut tenter le gros coup, qui peut rapidement se transformer en frustration suivant les résultats de vos dés. Mais c’est aussi tout ce qui fait le sel du « Stop ou encore ». Ses défauts : Les parties peuvent être longues suivant les options prises par tous les joueurs et leurs réussites aux dés. Ou trop rapides si une chance exceptionnelle croise leur route. Le thème s’efface assez rapidement pour laisser place au système pur et dur, comme souvent dans ce type de jeux. Encounters Battletech propose de jouer jusqu’à 8 participants mais franchement je conseille de faire avec 4 ou 5 maximum, sinon l’attente entre les tours risque d’être excessive avec des envies de faire la vaisselle pour passer le temps… Malgré les quelques défauts, j’adore ce jeu. Tellement que je le sors même pour jouer de courtes parties en solo… avec 2 clans de mercenaires différents. Prenant tour à tour la place de l’un et de l’autre, je n’hésite pas à jouer contre moi-même pour me faire perdre le cas échéant. Je m’en fiche puisque c’est moi qui gagne. Je préfère ça à la version solo de base : 15 tours de jeux pour atteindre les 10 points de réputation ou 10 tours en mode Challenge. Rapide à sortir et à jouer une fois toutes les petites règles assimilées, c’est un vrai bon jeu. Ne boudez pas votre plaisir si l’univers vous tente. Ce serait dommage. Encounters Battletech est comme un pilote de mécha : parfois téméraire, souvent calculateur, mais toujours prêt à pousser sa chance un peu plus loin… Jusqu’où oserez-vous aller ?

5/5

Café de Fleur : L'art de la Marqueterie

Avis : Alors, Café de Fleur, ça envoie du bois ou ça sent le sapin ? Michael Kiesling a encore fait des merveilles. Malgré ses petits défauts, présents surtout dans une configuration à quatre, Café de Fleur fonctionne très bien. Les parties sont intenses, exigeantes en termes d’attention mais concentrées en une heure maximum à quatre. Et cela peut être bouclé en 30 minutes pour deux. Sous un aspect facile, avec des règles et une mécanique simples et rapidement assimilables, Café de Fleur présente une richesse tactique intéressante qui plaira aux experts tout en restant accessible à des joueurs et joueuses de profil familial. Et tout cela avec du joli matériel, élégant et agréable à manipuler. Cela en fait un jeu que l’on sort facilement et souvent. Bref, encore du beau travail M. Kiesling ! Café de Fleur prouve qu’on peut être un jeu de plateau et avoir l’âme d’un artisan – une petite merveille qui ne vous donnera pas de gueule de bois ! Excellent !

5/5

Sankoré: The Pride of Mansa Musa

Avis : Sankoré est un jeu qui m'a transporté à Tombouctou, au temps de l'université ! Si vous cherchez un Eurogame profond et stratégique, avec une mécanique originale d'interconnexion des disciplines, vous allez être servi. Le système de score, où la valeur du prestige fluctue, est particulièrement intéressant et malin. Attention, ce n'est pas un jeu pour débuter : les règles sont complexes, la courbe d'apprentissage est raide, et les parties sont longues. La mise en place demande aussi un peu de patience. Mais si vous aimez les gros jeux de gestion, que vous n'avez pas peur de vous creuser les méninges et que vous cherchez une expérience immersive, Sankoré est une véritable pépite. En bref, c'est un chef-d'œuvre imparfait, mais un chef-d'œuvre quand même pour les joueurs avertis. Il faut quand même s'accrocher au début, mais une fois qu'on est dedans, quel voyage !