La tuile de jeu

4/5

Machi Koro 2

Avis : Je pourrais résumer ma conclusion en une seule phrase : Machi Koro, c’est presque la même chose que son prédécesseur, Miniville. Si vous vous demandez si la nouvelle version vaut le coup pour remplacer l’ancienne, la réponse est simple : absolument pas. Lesmécaniques de jeu ont été à peine revisitées. Certes, c’est un peuplus fluide et rapide, mais cela ne justifie en rien l’achat de cette nouvelle version, d’autant plus que les cartes des deux éditions ne sont pas compatibles. En fin de compte, on se retrouve avec un jeu aux règles quasiment identiques, quelques améliorations comme des pièces en plastique à la place de celles en carton, de nouveaux bâtiments, et des dés plus gros. Le seul véritable point intéressant de cette histoire ? Le changement de nom.

5/5

Return to Dark Tower (2nde Impression)

Avis : Avec Return To Dark Tower, on a un jeu de plateau qui frôle le jouet. La tour est l'élément central du jeu. Sans elle, le jeu serait un énième clone de style Pandemic. Cette merveille technologique dominera votre table et vous défiera avec ses nombreuses quêtes et événements, rendant chaque partie unique. Elle s'illumine dans le noir, possède trois étages rotatifs, 12 portes amovibles, et est équipée d'une petite enceinte diffusant des effets sonores, le tout relié en Bluetooth via une application. Certes, c'est un jeu avec application, mais celle-ci est conçue pour minimiser le temps passé sur l'écran et maximiser l'interaction sur le plateau. Grâce à l'application, la table reste relativement épurée, les combats et les donjons se déroulant directement sur l'application, évitant ainsi une profusion de cartes. La tour vous éblouira, non seulement par sa hauteur de 30 cm, mais surtout par son prix de 190 euros. Aïe ! À ce prix, on s'attend à une qualité irréprochable, et c'est le cas. Cependant, il est regrettable de devoir payer un supplément pour obtenir des figurines de monstres, une tendance courante dans certains types de jeux, comme Etherfields pour n'en citer qu'un. Sinon, vous devrez vous contenter de simples tokens, beaucoup moins impressionnants. Prévoyez également des piles rechargeables, car la tour consomme beaucoup ! Comptez en moyenne deux à trois parties de 2 heures avant que les piles ne soient complètement déchargées, signe d'une optimisation de la tour à revoir. Il est clair que ce jeu ne séduira pas tout le monde, en raison de son prix, de l'utilisation d'une application, de son aspect "jouet", ou même de la durée de vie de la tour. En jouant à Return To Dark Tower, notre âme d'enfant resurgit, mais dans un coin de notre tête, on ne peut s'empêcher de se demander : est-ce que la tour fonctionnera encore dans trois ou quatre ans ? Seul le temps nous le dira…

4/5

Babylon

Avis : Si vous avez aimé Monkey Palace, voici son petit frère, mais en version bien plus prise de tête. Doté de règles et de mécaniques relativement simples, Babylon vous promet un beau mal de crâne. Attention toutefois : ne jouez pas à 4 joueurs, sous peine de voir le temps de jeu plus que doubler. Si vous choisissez de tenter l’expérience à 4, privilégiez un mode où chaque joueur joue immédiatement après avoir choisi sa tuile carrière, afin de réduire drastiquement la durée de la partie. C’est un jeu à éviter si vous avez de gros doigts ou des tremblements, car au fil de la partie, la structure devient de plus en plus instable. Il n’est pas rare de la voir s’effondrer, ruinant tout le travail effectué jusque-là. Malgré ses nombreux défauts, Babylon propose une mécanique de jeu simple et accessible à tous.

5/5

Sur les Traces de Marie Curie

Avis : Marie Curie suit les traces de son grand frère avec un jeu offrant un peu plus de profondeur que le premier opus (mais rien d'insurmontable), tout en restant fidèle à la gamme avec une réalisation soignée et un rapport qualité-prix exemplaire. La boîte contient également un appendice de 12 pages, idéal pour étoffer votre culture personnelle, tout en proposant un jeu qui saura remuer vos méninges. L’ensemble est fluide, visuellement attrayant, et porté par une mécanique bien huilée. La tour à cubes, qui rappelle légèrement le jeu Crétincé, est intégrée de manière ingénieuse et brillante à la dynamique du jeu. Les parties varient en longueur grâce à l’utilisation de la frise du temps. En fonction des choix des joueurs et de l’avancement sur cette frise, une partie peut durer de 20 minutes à une heure. Comme vous pouvez le deviner, je suis conquis par le jeu Marie Curie. Là où son grand frère n’a pas réussi à remporter l’As d’Or à Cannes, Sur les Traces de Marie Curie pourrait bien décrocher cette récompense tant méritée. Je croise les doigts pour que ce soit le cas, car ce jeu le mérite amplement. J’espère sincèrement que Sorry We Are French continuera à développer cette gamme, qui a su trouver sa place dans l’univers ludique.

3/5

Let's Go! To Japan

Avis : Let's Go! to Japan m'a laissé un petit goût amer lors de mes premières parties, probablement en raison de toute la hype qu'on a pu voir sur Internet. On se renseigne, on achète, et au final, une fois le jeu en main, on est déçu. Le jeu est tout sauf une balade reposante au pays du soleil levant, et cela commence dès la lecture des règles, qui sont mal structurées. On n'a pas de tour de jeu clairement expliqué, et le scoring en fin de partie n'est pas plus clair. Une fois cette étape laborieuse franchie, préparez-vous à faire chauffer (encore) les neurones, à la limite de la paralysie. Derrière son apparence de jeu façon Faraway, le jeu s'avère être un véritable casse-tête pour ceux qui souhaitent tout optimiser. On en vient à ignorer les textes sur les cartes pour se concentrer uniquement sur les icônes à faire "matcher" entre elles. Malgré une très belle édition, Let's Go! to Japan m'a laissé de marbre. Le thème est finalement peu présent : on aurait pu jouer à Let's Go to Paris, New York, ou n'importe quelle autre destination, et cela aurait été pratiquement identique. Qui sait ? Peut-être que ce sera un jour le cas…

5/5

King of Tokyo Duel

Avis : Iello a mis du temps à sortir une version pour deux joueurs de son jeu phare King of Tokyo. On aurait pu s’attendre à un simple doublon du jeu de base, mais ce n’est pas le cas. Le jeu est simple, les règles sont bien écrites, et il est agréable de parcourir le livret, le tout dans une très belle édition de qualité. Bien que 20 minutes soient indiquées sur la boîte, une partie dure souvent bien moins longtemps, entre 10 et 15 minutes. Comme dans tous les jeux, il y a un facteur chance, mais celui-ci est un peu trop présent à mon goût dans King of Tokyo Duel, certaines cartes très puissantes peuvent rapidement décider de l’issue d’une partie. Et pour ceux qui se posent la question, non, le jeu ne fait pas doublon avec le jeu de base. Cependant, le principal souci reste la lisibilité du plateau : une fois posé sur la table, c’est un vrai champ de bataille visuel, pas très clair. Cela dit, cela n’affectera globalement pas l’expérience de jeu. Reste à voir si Iello succombera à la tentation d’exploiter davantage cette licence en sortant une version Roll & Write du jeu.