C’est un temps bouleversé, où le Moyen-Age s’achève et la modernité s’invente… Pour ceux qui gouvernent, c’est une situation propice à l’action. Votre cité va devoir maintenir son rang et vous en êtes le prince.
Virtù prend place pendant la Renaissance italienne. Chaque joueur y incarne une des grandes cités italiennes de l'époque et tente de la rendre plus puissante que toutes les autres grâce à la "virtù", la capacité d'accomplir de grandes choses grâce à un État fort (selon Machiavel).
Virtù modélise l’art de gouverner, par une mécanique originale qui se déploie depuis votre plateau personnel.
Vos options tactiques y sont disposées sous la forme d’une roue de cartes, que vous allez pouvoir faire évoluer selon vos objectifs. Envoyez des troupes ou missionnez des agents et des villes changeront de main. Mais d’autres dimensions stratégiques sont à considérer : artistes, marchands ou diplomates pourraient également œuvrer à augmenter votre prestige…
Décidez et agissez avec ce qu’il faut d’ingéniosité et d’audace, et vous deviendrez le Maître de l’Italie !
Thème(s) | Moyen Age | |
Langue(s) | Français | |
Création | Pascal Ribrault | |
Illustrations | R. Gewska, Alena Stepanova, Fabrice Weiss, Svetlana Pikul | |
Note globale | 4.2 | |
Éditeur | Super Meeple | |
EAN | 3760035320159 | |
Contenu |
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Ce jeu est conseillé par 2 de nos Blogueurs
Ce jeu a été joué et recommandé par Gus & Co, voici son avis :
Virtù se déroule dans l’Italie, tumultueuse, belliqueuse, de la fin du 15e siècle et de la moitié du 16e.
Des familles, des factions s’affrontent pour prendre le contrôle de certaines villes et étendre leur influence. Rajoutez à cela une guerre entre Charles VIII, le roi de France, et Ferdinand II d’Aragon, et vous obtenez un cocktail, explosif, passionnant, historique.
Virtù s’évertue à cristalliser près d’un demi-siècle de guerres incessantes qui secouèrent la Botte sur des décennies, avec 11 batailles entre 1494–1559, entrecoupées de dix périodes de paix.
C’est ce qu’on appelle aujourd’hui les guerres d’Italie. Ces guerres ont ouvert la voie aux guerres de religion, qui commencèrent juste 3 ans plus tard, soit en 1562. Mais également, cette période nous donnera l’un des stratèges politiques les plus connus, Nicolas Machiavel. Dont les citations habillent cet article.
Pour revenir au jeu de plateau, dans Virtù, vous contrôlez l’une de ces factions et vos avancez vos troupes, votre influence, pour tenter d’asseoir votre pouvoir et présence sur la péninsule. On s’y croirait !
“On fait la guerre quand on veut, on la termine quand on peut.”
Pour faire très, très simple, simpliste, même, à l’épure, Virtù est un jeu de conquête.
Un plateau avec l’Italie, des jetons qui représentent le contrôle des cités, des mini-meeples pour incarner ses troupes. Et c’est tout. Le théâtre des opérations peut commencer.
On déplace ses unités, on assiège une ville, on espère la remporter. En fin de partie, on gagne autant de points que de ville contrôlées. Pour aller à l’essentiel.
Toutes les actions sont effectuées en déplaçant son pion sur son plateau personnel, son palais, de 1 à 2 cases, ou plus en payant un surcoût. Et selon la case d’arrivée, on fait ceci, cela.
Virtù reprend la mécanique, plutôt rare dans les jeux de plateau contemporains, de la rondelle. On se déplace en sens horaire sur une roue, d’actions ou de ressources. Ce qu’on gagne en limite d’actions disponibles dans 1-2 cases, on le gagne en stratégie et planification de ses 2-3-17 prochains tours. Ici ce tour-ci, là-bas au prochain.
Et puisque le deck-building n’est pas mort, loin de là, Virtù emprunte cette mécanique d’engine-building pour réussir à développer son propre mécanisme, ou en tout cas néologisme et anglicisme, le… Wheel-building. Ou construction de rondelle.
Sa rondelle d’actions n’est pas figée. Comme dans tout deck-building, on commence par des actions de base, efficaces mais fades, puis on passe sa partie à faire l’acquisition de nouvelles cartes, de nouvelles ouvertures stratégiques.
Alors non, Virtù n’est pas un pur, un « simple » deck-building. La mécanique est certes, là, mais ce n’est pas le cœur du jeu. Le cœur du jeu est la conquête, l’influence, et comment on parvient à créer une rondelle d’action la plus efficace possible.
“La nature nous a créés avec la faculté de tout désirer et l’impuissance de tout obtenir.”
Virtù n’est toutefois pas exempt de quelques écueils qui ont, chez nous, quelque peu refroidi nos émois ludiques.
Le plateau :
S’il faut une large table pour déployer tout le fatras du jeu : cartes, rondelle / plateau personnel, tuile, jetons, le plateau principal, lui, représentant la carte de l’Italie au 15e siècle, est, de manière surprenante, plutôt ramassé.
À tel point que la taille des unités utilisées a également dû être réduite pour pouvoir être placées. Et à mesure que le jeu avance, avec tous les jetons et les unités, on perd en lisibilité. Quelle route va où ? Tout devient trop petit, encombré.
Si déjà le plateau et la conquête incarnent les éléments centraux du jeu, si déjà il faut une importante surface pour placer tout le matériel, j’aurais aimé voir, avoir un plateau plus ample. À l’instar de celui de Concordia, par exemple, qui place également l’Italie, en grand. Et les unités, riquiqui, finissent par faire pâle figure. À quand une belle version XXL du jeu ?
À 2 :
À l’origine, Virtù était pensé pour 3-5 personnes. La règle à 2 a été développée plus tard. Et ça se ressent.
Si les règles à 2 sont cohérentes, avec des Cités neutres, qui deviennent comme des IA, ou presque, le jeu inclut un livret de règles séparé.
De quoi rendre l’apprentissage du jeu encore plus touffu, indigeste. Il faut d’abord lire la règle au complet pour 3 à 5, sans pouvoir y jouer, puis lire ensuite l’autre carnet, avec toutes les modifications. Et il y en a beaucoup. La variante à 2 est copieuse, roborative, rébarbative.
Si Virtù à 2 tourne plutôt bien, ce n’est, pour moi, de loin pas sa meilleure configuration.
À 5 :
À 5, le jeu ralentit. Mais surtout, il devient extrêmement chaotique.
Ce qu’on gagne en tension, en interaction, on le perd en contrôle. Ça cogne de tous les côtés. Le jeu, bruyant, devient brouillon. Nous avons essayé à 5, et ce n’est, ici encore, pour moi, de loin pas sa meilleure configuration.
Virtù est un jeu ample, riche, complexe, réservé à un public Gamer, expert. Il faut être prêt à s’investir plusieurs heures pour faire l’apprentissage du jeu, de sa richesse, de sa beauté. Les jeux Gamers, le corps, le cœur de métier de Super Meeple.
Vous aimez les jeux dénués de hasard qui vous grillent les neurones ? Vous aimez les jeux de conquête, subtils, intenses ? Virtù est pour vous, sans aucun doute possible ! Un jeu profond, puissant, passionnant !
Très bon .
Ce jeu a été joué et recommandé par Vin d'Jeu, voici son avis :
Virtù est un jeu exceptionnel qui réussit à donner un nouveau souffle aux jeux de conquêtes. J’aurais préféré un départ moins stéréotypé avec des positions de départ non imposées et, pourquoi pas, un plateau modulable. Mais même avec ces éléments, la rejouabilité est assurée par les stratégies de chacun, la profondeur du jeu et ses nombreuses possibilités, les choix énormes qu’il propose et l’interaction qui atteint des niveaux qu’on n’avait plus rencontrés depuis longtemps. Cerise sur le gâteau, tout comme dans Voidfall, les combats sont sans une once de hasard et vous connaitrez, à l’avance, leur issue. Tout cela apporte des choix tactiques et stratégiques succulents. Enfin, la sublimation du système de roue d’action à un niveau personnel et pouvant être améliorée est d’une pure beauté. Et tout cela dans un jeu rythmé, tendu et passionnant du début à la fin où le vainqueur ne sera pas toujours le plus fort… mais le plus vertueux
Ce jeu a été joué et recommandé par Gus & Co, voici son avis :
Virtù se déroule dans l’Italie, tumultueuse, belliqueuse, de la fin du 15e siècle et de la moitié du 16e.
Des familles, des factions s’affrontent pour prendre le contrôle de certaines villes et étendre leur influence. Rajoutez à cela une guerre entre Charles VIII, le roi de France, et Ferdinand II d’Aragon, et vous obtenez un cocktail, explosif, passionnant, historique.
Virtù s’évertue à cristalliser près d’un demi-siècle de guerres incessantes qui secouèrent la Botte sur des décennies, avec 11 batailles entre 1494–1559, entrecoupées de dix périodes de paix.
C’est ce qu’on appelle aujourd’hui les guerres d’Italie. Ces guerres ont ouvert la voie aux guerres de religion, qui commencèrent juste 3 ans plus tard, soit en 1562. Mais également, cette période nous donnera l’un des stratèges politiques les plus connus, Nicolas Machiavel. Dont les citations habillent cet article.
Pour revenir au jeu de plateau, dans Virtù, vous contrôlez l’une de ces factions et vos avancez vos troupes, votre influence, pour tenter d’asseoir votre pouvoir et présence sur la péninsule. On s’y croirait !
“On fait la guerre quand on veut, on la termine quand on peut.”
Pour faire très, très simple, simpliste, même, à l’épure, Virtù est un jeu de conquête.
Un plateau avec l’Italie, des jetons qui représentent le contrôle des cités, des mini-meeples pour incarner ses troupes. Et c’est tout. Le théâtre des opérations peut commencer.
On déplace ses unités, on assiège une ville, on espère la remporter. En fin de partie, on gagne autant de points que de ville contrôlées. Pour aller à l’essentiel.
Toutes les actions sont effectuées en déplaçant son pion sur son plateau personnel, son palais, de 1 à 2 cases, ou plus en payant un surcoût. Et selon la case d’arrivée, on fait ceci, cela.
Virtù reprend la mécanique, plutôt rare dans les jeux de plateau contemporains, de la rondelle. On se déplace en sens horaire sur une roue, d’actions ou de ressources. Ce qu’on gagne en limite d’actions disponibles dans 1-2 cases, on le gagne en stratégie et planification de ses 2-3-17 prochains tours. Ici ce tour-ci, là-bas au prochain.
Et puisque le deck-building n’est pas mort, loin de là, Virtù emprunte cette mécanique d’engine-building pour réussir à développer son propre mécanisme, ou en tout cas néologisme et anglicisme, le… Wheel-building. Ou construction de rondelle.
Sa rondelle d’actions n’est pas figée. Comme dans tout deck-building, on commence par des actions de base, efficaces mais fades, puis on passe sa partie à faire l’acquisition de nouvelles cartes, de nouvelles ouvertures stratégiques.
Alors non, Virtù n’est pas un pur, un « simple » deck-building. La mécanique est certes, là, mais ce n’est pas le cœur du jeu. Le cœur du jeu est la conquête, l’influence, et comment on parvient à créer une rondelle d’action la plus efficace possible.
“La nature nous a créés avec la faculté de tout désirer et l’impuissance de tout obtenir.”
Virtù n’est toutefois pas exempt de quelques écueils qui ont, chez nous, quelque peu refroidi nos émois ludiques.
Le plateau :
S’il faut une large table pour déployer tout le fatras du jeu : cartes, rondelle / plateau personnel, tuile, jetons, le plateau principal, lui, représentant la carte de l’Italie au 15e siècle, est, de manière surprenante, plutôt ramassé.
À tel point que la taille des unités utilisées a également dû être réduite pour pouvoir être placées. Et à mesure que le jeu avance, avec tous les jetons et les unités, on perd en lisibilité. Quelle route va où ? Tout devient trop petit, encombré.
Si déjà le plateau et la conquête incarnent les éléments centraux du jeu, si déjà il faut une importante surface pour placer tout le matériel, j’aurais aimé voir, avoir un plateau plus ample. À l’instar de celui de Concordia, par exemple, qui place également l’Italie, en grand. Et les unités, riquiqui, finissent par faire pâle figure. À quand une belle version XXL du jeu ?
À 2 :
À l’origine, Virtù était pensé pour 3-5 personnes. La règle à 2 a été développée plus tard. Et ça se ressent.
Si les règles à 2 sont cohérentes, avec des Cités neutres, qui deviennent comme des IA, ou presque, le jeu inclut un livret de règles séparé.
De quoi rendre l’apprentissage du jeu encore plus touffu, indigeste. Il faut d’abord lire la règle au complet pour 3 à 5, sans pouvoir y jouer, puis lire ensuite l’autre carnet, avec toutes les modifications. Et il y en a beaucoup. La variante à 2 est copieuse, roborative, rébarbative.
Si Virtù à 2 tourne plutôt bien, ce n’est, pour moi, de loin pas sa meilleure configuration.
À 5 :
À 5, le jeu ralentit. Mais surtout, il devient extrêmement chaotique.
Ce qu’on gagne en tension, en interaction, on le perd en contrôle. Ça cogne de tous les côtés. Le jeu, bruyant, devient brouillon. Nous avons essayé à 5, et ce n’est, ici encore, pour moi, de loin pas sa meilleure configuration.
Virtù est un jeu ample, riche, complexe, réservé à un public Gamer, expert. Il faut être prêt à s’investir plusieurs heures pour faire l’apprentissage du jeu, de sa richesse, de sa beauté. Les jeux Gamers, le corps, le cœur de métier de Super Meeple.
Vous aimez les jeux dénués de hasard qui vous grillent les neurones ? Vous aimez les jeux de conquête, subtils, intenses ? Virtù est pour vous, sans aucun doute possible ! Un jeu profond, puissant, passionnant !
Très bon .
Ce jeu est conseillé par 7 de nos Clients
Christophe B. le 26/09/22
Je n'ai pas du tout accrocher à ce jeu. Je ne me suis que peu amusé et j'ai trouvé le temps long. Les phases d'entretien sont trop répétées et le jeu est assez punitif. Donc plutôt très déçu.
Dico L. le 27/01/22
Jeu riche et complexe. Le matériel de jeu est de très bonne qualité et très joli visuellement. On peut y trouver des règles pour 3 à 5 joueurs et des règles adaptées pour des parties à 2 joueurs ! Les règles sont finalement assez faciles à comprendre après un premier tour de jeu. Jeu interractif, mais également il demande quand même de bien réfléchir à ses actions.
C'est un jeu de deck-building original.
Pour voir l'avis complet :
https://www.instagram.com/p/CX1OfrhAUh1/
Thomas G. le 23/01/22
Je serais tenté de dire : tout ça pour ça… Bof, bof, j’attendais beaucoup de ce jeu, je voulais vraiment l’adorer, mais je reste complètement sur ma faim. Le design fait son âge (Virtù est un reboot d’un jeu de 2013, les Maîtres d’Italie) ; pas mauvais en soi, mais rien de révolutionnaire non plus.
On est sur un assemblage de mécanismes très classiques (du deck building, des choix d’actions, de la collecte de ressource, des moteurs à créer…). Contrairement à ce que je lis un peu partout, c’est très peu innovant (la fameuse roue d’actions variables, c’est juste une autre manière de faire de la gestion de main, à la différence qu’on est sur de l’information partagée).
La règle est plutôt bien écrite, mais manque énormément de « designer’s notes » et d’exemples de jeu. Les joueurs sont laissés en rase campagne, quelques indications stratégiques et tactiques auraient été bienvenues.
Et surtout, on a le sentiment finalement que l’ensemble est extrêmement lourd et compliqué, pour pas grand-chose… Je m’attendais à d’autres sensations, et j’attends toujours. Ou plutôt on retrouve beaucoup de choses identiques à d’autres jeux similaires, mais souvent implémentées dans ces derniers de manière beaucoup plus fluide, épurée, stylisée. De nombreux d’aspects sont inutilement chargés et complexes (les combats par ex.), pour des conséquences très limitées. On retrouve beaucoup mieux ailleurs, avec beaucoup plus d’intérêt ludique.
Par ailleurs, la production n’est pas du tout au rendez-vous : je ne parle pas du design graphique, qui lui est très bon, et participe beaucoup de l’ambiance et de l’immersion (et n’est pas pour rien sans doute dans l’envie d’acheter et de jouer à ce jeu) ; par contre la qualité des composants n’est juste pas au niveau : un plateau central et une carte « timbre-poste » ou les pions et les unités peuvent à peine trouver leur place (aucune réflexion ergonomique, alors qu'on passe la moitié du jeu à déplacer avec nos gros doigts des meeples microscopiques et s’effondrant au moindre mouvement sur ce mini-plateau), des plateaux de joueurs en carton ultra-fin, qui gondolent et ne restent pas en place… Vraiment dommage, car les éléments du jeu ne sont pas à la hauteur des cartes et des illustrations (couv, règles), qui sont graphiquement très réussies.
Au final, je suis assez déçu, j’avais de grandes espérances sur ce jeu, et je n’ai pas du tout pris la claque ludique que j’attendais au vu notamment d’un certain nombre de reviews, qui m’apparaissent pour le coup assez complaisantes et peu critiques. Virtù est un jeu qui doit déclencher le coup de cœur aux premiers tours de jeu, car il y a de fait un très gros investissement de départ à consentir, pour notamment prendre en compte l’ensemble des points de règles (difficile d’associer « à la volée » des joueurs mêmes aguerris, qui n’auraient pas fait l’effort préalablement d’assimiler la règle). C’est un jeu qui clairement demande un engagement sur la durée et en temps. Ce qui n’est pas en soi un problème, mais il y a tellement de propositions ludiques à disposition et si peu de temps dispo que j’ai peur de mon côté qu’il ne ressorte pas beaucoup sur les tables…
Avis donné après cinq parties, en configurations à 3 et 4 joueurs (tous gros gamers réguliers).
françois-gilles r. le 07/01/22 Achat vérifié
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