Inori

Si en apparence, il n’apparaît pas vraiment original, dans le fond, il propose quelque chose d’assez singulier. L’expérience est douce, très fluide et le moment est serein alors même que la tension est grande puisque la partie défile vraiment vite. Le jeu m’a cueilli. Sa beauté rajoute une couche au plaisir mécanique. Non, vraiment, INORI est excellent.

 Clairement la première impression de ce jeu est visuelle. Suzanne Demontrond (A qui l’ont doit déjà le travail sur Boussanga) à réalisé une œuvre magnifique. L’identité d’Inori révèle ainsi un talent prometteur.

 Les mécaniques du jeu, sans être entière innovantes, sont efficaces. Le petit twist du placement sur la zone du grand arbre et la gestion de remplacement des cartes confère à ce jeu une certaine tenue tout au long de la partie.

 La re jouabilité semble correcte vue le nombre de cartes voyage disponible.

 La thématique est ici difficile à juger tellement le jeu joue sur un coté abstrait et éthéré en grande partie aidé par la qualité de la direction artistique mais oui pourquoi pas …on peut retrouver certaines sensations spirituelles 

Inori est donc un très beau jeu à la thématique légèrement abstraite et aux mécaniques plutôt classiques mais teintées de petites trouvailles pertinentes.
Même un amateur de thématique forte que je suis, le ressortira de temps en temps pour partager le plaisir d’avoir un jeu si beau.

Inori est un jeu compétitif de placement d’ouvrier dans lequel les joueurs vont tour a tour placer leur Offrandes aux cartes Esprits ou au Grand Arbre pour recevoir des points Faveurs. 

Le gameplay est d’une facilité déconcertante. Je place mon pion Offrande sur une case libre d’une carte Esprit pour gagner son contenu, généralement des jetons Faveurs. Chaque case ne pouvant être occupée que par un pion, l’interaction indirecte est comme souvent au coeur de cette mécanique, mais ici de manière bien plus subtile. 

En effet, selon qu’une carte sera complétée ou non, les façon de scorer vont différer! Globalement on marque des PV selon le nombre de jeton Faveurs en notre possession si on a réussit à combler l’Esprit adéquat. Donc oui d’un côté on fait affaire dans des alliances éphémères, de l’autre on on fera tout pour ne pas compléter une carte favorables aux autres. Mine de rien, c’est très stratégique. D’autant qu’en découle la prochaine carte pour la manche aà venir : du même type ou du type opposé. Très très malin. 

Autre twist très interessant, le rush sur le Grand Arbre. Si ses actions bonus sont plus classiques, les premiers joueurs à interagir avec devront y combiner un jeton de couleur de Faveurs qui, en plus de combiner ou de conditionner ces actions par le paiements ou le gain de telle ou telle Faveur, sera surtout l’occasion de mettre une mécanique de PV de majorité selon ces mêmes Faveurs en fin de partie.

❤️❤️❤️❤️❤️

Inori est un jeu sur le papier semble peu innovant, mais in game se savoure sans complexe. En plus d’être d’une esthétique enivrante et onirique (Inori … onirique… tu l’as hein) pour le 2eme jeu seulement de son illustratrice, les mécaniques de jeu sont ultra malines et follement compétitives. On cherche sans cesse à se favoriser, parfois en s’associant à contre coeur a l’adversité. C’est très très malin. 

Certaines actions octroient de plus des jeton Runes qui amènent un vent de chaos et de coups d’éclats si déclenchés au moment opprtun pour déplacer des ouvriers ou scorer davantage. Et vous savez que j’adore ce genre de peps dans les parties. 

Inori gagne en profondeur au fil des parties, ses subtilités de placement et d’interaction initialement parfois hasardeuses finissent pas devenir résolument stratégiques. Le jeu semble avoir pris le temps pour se décanter, le sentiment qu’il a été épuré pour n’en retenir que l’essentiel, à l’image de son thème très «spirituel ». Un excellent jeu de pose d’ouvrier rapide à jouer.