Black Sonata est un ce jeu solo qu’on garde dans sa ludothèque précieusement parce qu’on aime en refaire une petite partie le soir au coin du feu.
Un petit « classique » avec son thème si particulier et son graphisme à l’ancienne.
On retrouve très vite la patte de l’éditeur que j’ai découvert avec Maquis et confirmé avec Orchard. Avec Black Sonata, il détient là son meilleur jeu pour le moment.
Une fois la mise en place du deck de déplacements maitrisée le jeu se joue rapidement, les parties pouvant aller de 10 minutes si vous êtes très chanceux à 45 minutes si vous pataugez dans la semoule sans jamais réussir à croiser la Lady.
Pour autant, on ne s’ennuie pas, il n’existe pas de stratégie gagnante à tous les coups, le hasard des déplacements de la Lady ainsi que les cartes des autres Lady révélées assurent une excellente rejouabilité.
Pour les anglophobes, seules les 10 cartes Brouillard ont du texte il est donc facile le franciser le jeu même si ce dernier mériterait une édition tout en français.
Le jeu me rappelle dans son fond de mécanique le Qui Est-Ce ou le récent Nom d’un Renard mais avec un format plus adulte, ce qui n’est pas pour me déplaire.
La variante avec la ligne du bas sur les cartes Déplacement permettant à la Lady de rester sur un même lieu ajoute un degré de complexité bienvenu après quelques parties.
Il existe aussi une extension, The Fair Youth, proposant plusieurs modules pour varier les parties.
Avec Black Sonata, vous aurez un jeu solo agréable au thème intéressant et bien intégré au gameplay, on s’imagine vraiment courir à travers les rues de Londres après cette femme insaisissable.
On passe un bon moment et au final c’est bien le but d’un jeu solo, déconnecter le temps d’une partie.
À noter le livret qui vous présente chacune des femmes de la vie de William Shakespeare et de l’époque ainsi que les lieux proposés sur le plateau de jeu.
Avec Black Sonata, à vous les enquêtes au cœur de la capitale anglaise à l’époque du plus grand des dramaturges.
Et donc, être ou ne pas être un enquêteur digne de William Shakespeare, telle est la question dont vous seul avez la réponse.