MBHAM003EN
Dans ce jeu de placement de tuiles, les joueurs construisent des bâtiments que tout le monde peut utiliser pour créer des matériaux, raffiner des ressources, gagner de l'argent et faire des livraisons importantes pour construire l'emblème du hameau : l'église.
Hamlet - Founder's Deluxe Edition (2nde impression) contient l'église en 3D, une tuile église alternative, des jetons tuiles, des ressources personnalisées, des meeples et donkeeples imprimés, des pièces de métal et le jeton premier joueur.
Contient tous les stretch goals, ainsi que les tuiles améliorées.
Thème(s) | Economie, Médiéval | |
Langue(s) | Anglais | |
Mécanisme(s) | Connexion, Tuiles, Livraison | |
Création | David Chircop | |
Illustrations | Yusuf Artun | |
Note globale | 4.2 | |
Format | Kickstarter (inclus les stretch goals) | |
Pays de Provenance | Chine | |
Éditeur | Mighty Boards | |
EAN | 5350705999808 |
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Extension(s)
Ce jeu est conseillé par 1 de nos Blogueurs
Ce jeu a été joué et recommandé par Gus & Co, voici son avis :
Hamlet est un jeu de construction de village dans lequel il est question de transformer collectivement son hameau en une petite ville animée.
Mettre l’église au milieu du village, pour le transformer en ville. Tel est le pitch de Hamlet, hameau, en anglais, jeu de placement d’ouvriers et de tuiles, qui vont fournir les ressources nécessaires à l’agrandissement du village et à la construction de ladite église.
Hamlet est un jeu qui vient avec une grosse boîte, dans laquelle on va trouver beaucoup de matériel (y compris un système de compartiments en carton à monter soi-même pour le rangement). Le tout est plutôt de bonne facture, les dessins sont agréables, les meeples, ressources et autres pions sont en bois, les tuiles et jetons en carton, et les pièces en vrai métal. Le tout dégage une impression de maîtrise de son sujet par l’éditeur, les joueurs et joueuses orientées collection seront contents.
Le livret de règles ne cache pas de mauvaise surprise, il est lisible et aéré, les explications sont claires et les dessins qui les accompagnent bien choisis. Encore une fois, on sent que l’éditeur est en terrain connu.
Mais.
En revanche, le matériel de Hamlet cache quelques écueils.
Le plateau peut rapidement devenir difficilement lisible au cœur du village, par exemple lorsqu’une tuile est recouverte de 4 ânes, deux ponts, trois ressources et deux meeples. Par ailleurs, la forme irrégulière des tuiles, qui est un ressort ludique intéressant, participe aussi au chaos, au point qu’il peut devenir compliqué de savoir s’il y a un chemin ou non entre deux tuiles éloignées, si les tuiles entre sont très chargées.
De plus, cette forme irrégulière peut créer une distorsion de la concurrence. Les tuiles sont censées être tirées d’un sac, pour une part de hasard. Mais un joueur ou une joueuse qui connaît le jeu pourra savoir quel type de tuile il ou elle va piocher… Et la taille des tuiles fait qu’il n’est pas possible de mélanger efficacement dans le sac.
Nous avions une version deluxe du jeu, celle destinée aux backers Kickstarter. Elle embarquait donc, comme c’est l’usage, des spécificités que l’on ne retrouvera pas dans une boîte du commerce. Parmi ces spécificités, deux se détachent :
Une église montable, pour remplacer les tuiles plates de la version classique. Un gadget, pas très facile à monter, qui ne tient pas correctement debout et limite la lisibilité du plateau (qui peut déjà être très chargé) lorsqu’elle est posée. À éviter !
Des jetons qui permettent de remplacer les tuiles dans le sac qui sert de pioche. Là, c’est plutôt une très bonne idée, qui aurait sans doute méritée d’être disponible dans la version de base.
Hamlet, verdict :
Hamlet est un jeu de placement d’ouvriers classique, mais avec des ressources partagées, qu’elles soient basiques ou avancées. Une ressource créée lors d’un tour de jeu ne sera sans doute plus là au tour suivant, il est un peu difficile de faire beaucoup de plan à long terme, chacun et chacune pouvant utiliser n’importe quelle ressource présente sur le plateau de jeu.
Ce mécanisme va pousser les joueuses et joueurs à acheter des travailleurs supplémentaires, afin de pouvoir effecteur plusieurs actions dans un tour. Ceci permettra de profiter du système d’enrichissement pas accumulation : Plus on a d’ouvriers, plus on va s’enrichir. Mais la gestion des actions peut être complexe, afin de créer l’enchaînement le plus efficace.
Le mécanisme des ânes, qui vont être nécessaires afin de déplacer les ressources du lieu de production au lieu de consommation, va permettre d’équilibrer le jeu, en forçant les participantes et participants à ne pas trop étaler la ville. Mais comme indiqué précédemment, cette concentration va aussi pénaliser la lecture du plateau de jeu. Ce mécanisme peut aussi créer de la confusion chez certains, la règle des premier et dernier changements de tuile gratuits n’étant pas forcément très intuitive.
Tout comme les ânes, la gestion des ponts et des chemins apporte un angle intéressant, mais peut aussi créer de la complexité et ajoute des contraintes supplémentaires qui nuisent à la fluidité du jeu.
Les ressources communes apportent un peu d’interaction dans le jeu, interaction qui serait inexistante ou presque sans cela (il y a un peu d’interaction dans le choix des tuiles, mais c’est plus une course à la ressource qu’une réelle interaction). Le mécanisme de création des ressources basiques (avec paiement direct) et de paiement des ressources avancées (à l’utilisation, mais en provenance de la banque) permet aussi de gagner des points et de l’argent sans jouer, et évite que personne ne créée de ressources par peur de ne pas gagner. C’est une bonne idée, qui est bien gérée.
L’absence d’attrition permet de créer des ouvriers sans risque, puisqu’il n’est pas nécessaire de les « nourrir », ou de gérer ses propres ressources, ce qui évite de complexifier encore plus le jeu.
Le jeu se termine sur une grosse salade de points, avec un décompte rapide mais un peu rébarbatif. Le jeu va favoriser les connaisseurs, qui sauront maximiser leurs combos, par rapport aux néophytes. Il faut pouvoir réfléchir globalement, en sachant ce qui peut arriver pour prendre les bonnes décisions et poser les bonnes tuiles. On aura donc un déséquilibre entre ceux qui ont déjà joué et les autres.
Pour finir, je poserais un énorme bémol sur le temps annoncé, qui est de 25 minutes par personne. Il faudra plutôt compter 50 minutes, voire plus. Nous ne sommes pas des joueurs et des joueuses lentes (et surtout pas moi), mais nous ne sommes jamais descendus en dessous de ce temps.
Un jeu de placement d’ouvriers avec gestion de ressources en commun, qui est pénalisé par un plateau peu lisible, et un temps annoncé irréaliste. Hamlet, y jouer ou ne pas y jouer ?
Sympathique.
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