Après Gold River, le très réussi jeu d’enchères de Bruno Cathala et Faidutti, Monster Café confirme l’intérêt de la gamme Coffee Break par son accessibilité, son ton décalé, la concision et la variété de ses parties, sa forte interactivité produisant instantanément une atmosphère délicieusement féroce autour de la table, un hasard habilement traité pour qu’en découle de la tension, le désir de s’adapter et de l’exploiter, plutôt que de la frustration.
Expliqué en deux minutes, Monster Café se joue en effet dans des manches à peine plus longues, où l’on se contente d’activer les pouvoirs des monstres en tentant de s’assurer des majorités. Élémentaire… si l’on ne comptait pas ses majorités qu’avec les cartes que l’on a devant soi (et donc pas activées) pour ne gagner des points que par rapport aux cartes activées, placées au centre de la table (et donc plus devant soi). Suffirait-il d’équilibrer les monstres que l’on active et les monstres que l’on garde ? Sans doute… si vous ne pouviez pas activer tous les monstres, y compris ceux se trouvant devant un autre joueur, afin de profiter de son effet, de booster votre propre score et/ou de vous attaquer à sa stratégie présumée !
Ajoutez à cela quelques cartes cachées comptant double, et donc une part de bluff, la combinaison pour chaque partie de 5 monstres différents sur les 12 que compte la boîte, donc la découverte incessante de nouvelles interactions, et vous obtenez avec Monster Café un jeu d’ambiance malin monstrueusement séduisant et caféiné, qui donne très envie de découvrir la suite de la gamme !
L'intégralité de l'analyse de Monster Café est lisible sur VonGuru : https://vonguru.fr/2020/04/11/monster-cafe-le-petit-jeu-de-cartes-monstrueux-et-cafeine-des-lumberjacks/