Langue(s) | Anglais, Espagnol | |
Mécanisme(s) | Gestion, Placement | |
Création | Toni Lopez | |
Illustrations | Edu Valls | |
Note globale | 4.4 | |
Pays de Provenance | Chine | |
Éditeur | Ludonova | |
EAN | 793588575465 |
Ce jeu est conseillé par 1 de nos Blogueurs
Ce jeu a été joué et recommandé par Gus & Co, voici son avis :
Chandigarh n’est pas un jeu à mettre entre toutes les mains. S’il peut sembler classique de premier abord, avec ses mécaniques de placement et de gestion de ressources, c’est dans sa gestion du score que le jeu va amener un réel changement. Il ne suffit pas de remplir un contrat pour marquer des points, il faut aussi savoir le sortir au bon moment. Et comme il n’est pas possible de le sortir comme on le souhaite, il va parfois falloir faire des choix difficiles, entre sortir une carte maintenant pour pouvoir hypothétiquement marquer des points plus tard, ou la conserver afin d’augmenter sa valeur, en prenant le risque de ne pas réussir à marquer les points si elle reste coincée au milieu de son jeu.
De même, il faut savoir faire des choix au niveau des bâtiments que l’on va prendre, afin de pouvoir avoir les bons bâtiments, ceux qui correspondent aux contrats que l’on veut scorer. Mais il faut aussi savoir gérer le stock de bâtiments restants, pour déclencher ou non la fin de partie. Il peut être intéressant de la déclencher plus tôt si l’adversaire peut potentiellement marquer beaucoup de points en deux tours. Cette gestion de fin de partie, ainsi que le choix des cartes projets lors de l’action « Prendre une nouvelle carte » vont créer une interaction relative, dans un jeu qui n’en a pas vraiment autrement. Cela force les joueurs et joueuses à rester attentifs au score et à la stratégie des adversaires. Il faudra donc savoir « lire » les intentions des autres, au travers notamment de leurs cartes projets et de leurs bâtiments. Il est possible de gêner les autres en se plaçant sur un carrefour convoité (à condition que l’autre ne puisse pas y accéder en passant) et en déplaçant les spécialistes lors de leur « prise ».
Un joueur ou une joueuse qui restera concentré sur son propre jeu, sans tenir compte des autres, ne pourra pas profiter des opportunités qui se présentent, et elles se présentent. Chandigarh est un jeu qui fait la part belle aux opportunistes, ceux qui savent adapter leur stratégie pour profiter des erreurs ou offrandes faites par les autres. Mais il faut aussi savoir planifier à plus ou moins long terme et capitaliser sur les bâtiments déjà placés.
Certaines cartes ne seront pas du tout intéressantes à prendre vers la fin de la partie, leurs conditions étant trop compliquées et risquées à ce point du jeu, alors que d’autres seront des mines de points. Identifier ces typologies de cartes et les utiliser correctement n’est pas forcément à la portée de tout le monde et demande une certaine habitude.
Chandigarh est annoncé à partir de 10 ans, mais la complexité du jeu et l’ensemble des possibilités me paraissent élevés pour cet âge. Il me semble que le jeu s’adresse plus à un public averti et pas à un public familial. Et c’est sans doute là que le bât blesse. Parce que l’éditeur paraît avoir fait le choix d’un marketing grand public, ce qui risque de créer quelques surprises.
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