Amis des combos et des réactions en chaîne, la phase de marquage de score est faite pour vous (si vous avez su placer intelligemment vos dés). Il s’agit ici de faire les choix qui vont maximiser les points récoltés, en choisissant adroitement les groupes à faire exploser, et profiter ainsi de la propension qu’ont les ballons à s’élever dans le ciel. Cette phase de jeu a un côté jouissif, surtout quand l’enchaînement est (presque) parfait.
La stratégie, ou plutôt les stratégies (pari, placement, explosion) ont la part belle dans Balloon Pop. S’il est vrai qu’il y a aussi une part de hasard, liée au tirage des dés du sac, le nombre réduit de couleurs et combinaisons, ainsi que la phase de pari, rendent le hasard plutôt négligeable dans le cours du jeu. Vous n’êtes bien entendu pas à l’abri d’un tirage catastrophique, mais cela reste assez rare pour que ça n’ait pas vraiment d’influence au niveau global.
Balloon Pop a toutefois un point faible selon moi. C’est son positionnement « au milieu ». De par son esthétique et son style, il n’apparaît pas comme un jeu de stratégie pure (alors que c’est ce qu’il est). Le risque est à mon avis assez élevé qu’il rate son public, pas forcément attiré par ce genre de boîte, et qu’il dégoûte au contraire un public plus novice ou casual, « trompé » par son design. Il est également possible qu’il devienne une porte d’entrée pour ce public vers d’autres jeux, mais j’en doute. En tout état de cause, je pense que c’est le genre de jeu qui s’adresse à une table homogène, afin que tout le monde y trouve son compte.
Un beau jeu de stratégie, à réserver à des tables homogènes, qui ne sont pas allergiques au plastique ou daltonniennes.