Voici tout ce qu'il faut savoir sur le jeu de société en général sous la forme d'une FAQ présentant 9 questions/réponses. Idéal pour briller en société !
Tenter de définir ce terme qui nous est devenu si familier n’est pourtant pas si simple que ça. Eh oui, aussi étrange que cela puisse paraître, il n’existe pas de définition universelle. De grands spécialistes se sont lancés dans cette tâche ardue pour tenter de se s’approcher le plus possible de ce qu’est un jeu de société concrètement. Même si chacun a sa propre définition, plusieurs caractéristiques communes jaillissent pour dessiner les contours d’une définition claire :
Un jeu de société est une activité de loisir se pratiquant à plusieurs dont la finalité est le divertissement. Les joueurs tentent de gagner en respectant une règle préétablie définissant les objectifs, les contraintes et les moyens de la partie.
Vous l’aurez compris, pour qu’un jeu soit considéré comme un jeu de société, il doit impérativement comprendre trois éléments fondamentaux :
• Un règlement : les règles du jeu sont la composante la plus importante de la définition. Elles différencient purement et simplement le jeu de société des autres formes du jeu.
• Des participants : le nombre est très variable (à partir de deux)
• Du matériel (un plateau, des cartes, des dés, des pions, ...)
Maintenant que vous connaissez la définition du jeu de société, une question doit vous brûler les lèvres : Pourquoi parle-t-on de « Jeu de société » ?
Il va y avoir des déçus, mais malheureusement il est très difficile d’affirmer avec certitude l’origine de cette expression et de savoir qui en est à l’origine. Le jeu de société est une des composantes du jeu au sens large, qui tire son nom du mot latin « jocus » pouvant signifier « plaisanterie » ou « badinage ». Société, vient quant à lui du mot latin « societas », qui fait référence à l’ « association » ou la « réunion ». Le jeu de société est donc une activité ludique qu’on pratique en groupe, ce qui exclut les jeux solitaires de type casse-tête ou puzzle par exemple.
Comme vous pouvez vous en doutez, la définition donnée plus haut permet de dresser un cadre au concept, sans pour autant écarter toutes les ambiguïtés autour du jeu de société. Pour pallier à ces défaillances, un certain nombre d’expressions alternatives ont vu le jour pour clarifier la situation. Mais aucune ne s’est jamais imposée définitivement. Voici une sélection des synonymes que l’on peut rencontrer parfois :
• Jeu de règle
• Jeu de table
• Jeu de plateau (vient de la traduction littérale du nom anglais Board Game)
• Jeu allemand (vient de l’anglais German Boardgame)
• Hobby Games (le jeu contemporain sous toutes ses formes, plateau, cartes à collectionner, figurines, jeux de rôle, ...)
Encore une fois, dater avec certitude l’invention du tout premier jeu de société de l’Histoire n’est pas chose aisée. Pour Jean-Marie Lhôte, l’auteur de l’indispensable Histoire des Jeux de Société, il est difficile d’envisager l’apparition des premiers jeux de société avant l’apparition de l’écriture pour déterminer les règles. Les découvertes archéologiques ont permis de lever le voile sur la question. Ainsi la première trace matérielle du tout premier véritable jeu de société de l’Histoire remonterait à plus de 3000 avant J.-C. en Égypte, où des chercheurs ont retrouvé l’existence d’un jeu qui consistait à déplacer des pions sur des rangées de cases. On est encore loin des jeux stratégiques ou de gestion de ressources, mais c’est un début.
Parvenir à classer les jeux de société est tout aussi difficile à faire que de trouver une définition unanime. Plusieurs théoriciens ou essayistes s’y sont risqués. Qu’on soit d’accord ou non avec, une classification récente, tirée de l’ouvrage d’un chercheur australien Stewart Woods, Eurogames : The Design, Culture and Play of Modern European Board Games, a retenu notre attention. Dans ce livre paru en 2012, Woods considère deux grandes familles de jeux de société :
• Les jeux traditionnels : les jeux dont les auteurs et leurs origines sont difficilement identifiables. Il s’agit ici des jeux qui se transmettent par voie orale entre générations. (Les échecs, le go, les petits chevaux, la belote, le tarot, …).
• Les jeux d’édition : les jeux qui n’entrent pas dans la catégorie des jeux traditionnels et qui ont été édités dans un but commercial. Dans cette catégorie se trouvent les jeux de grande distribution et les jeux contemporains.
Il existe autant de classifications des jeux de société qu’il y a de penseurs. Aucune classification faite à ce jour n’a donné entière satisfaction, car cette tâche présente d’importantes difficultés. Le jeu est lié à une multitude de significations et de mécanismes qui rend complexe l’établissement d’une seule grille de classification commune à tous les jeux. Différents théoriciens du jeu ont tenté de donner leur vision. Le sociologue Roger Caillois propose, dans son livre Les Jeux et les Hommes paru en 1957, une classification en quatre grandes catégories :
• La compétition (agon)
• Le hasard (alea)
• Le simulacre (mimicry)
• Le vertige (ilinx)
Cette classification ne concerne pas uniquement les jeux de société à proprement parler mais traite de l’activité ludique dans sa globalité. D’autres penseurs ont depuis donné leur vision, comme par exemple Michel Boutin, Jean-Marie Lhôte ou encore David Parlett.
Même si la notion de mécanique de jeu n’est pas une composante intégrée dans la définition, il est difficile de ne pas la mentionner, tant elle est importante. Chaque jeu de société repose sur une ou plusieurs mécaniques de jeu, qui lui donne son identité. S’il existe une multitude de mécaniques plus ou moins complexes, nous pouvons retenir les principales :
Le hasard, la tactique, la stratégie, l’imagination, l’adresse, la mémoire, la connaissance, le bluff, les enchères, l’échange, le réflexe, le parcours, la réflexion, le sens, l’observation, la coopération et les gages. Cette liste n’est, bien entendu, pas exhaustive afin de vous éviter une lecture quelque peu rébarbative.
Depuis la fin des années 70, avec l’essor de l’informatique, les ingénieurs se sont intéressés aux jeux de société, non pas sous l’angle ludique, mais comme objectif de se confronter aux humains dans le but ultime de battre l’esprit des Hommes. Parmi les grands faits d’armes de l’AI, nous pouvons retenir : 1979 : l’IA bat le champion du monde de backgammon 1997 : DeepBlue d’IBM bat Gary Kasparov le champion du monde d’échecs 2011 : Watson, un programme d’IBM bat des champions du jeu Jeopardy 2016 : AlphaGo bat le champion du jeu de Go 2017 : Libratus bat des joueurs professionnels de Poker dans sa variante « heads-up limit Texas hold’em ».
Qu’on soit novice ou expert, il n’est pas toujours aisé de sélectionner LE jeu qui fera mouche. L’offre foisonnante peut déconcerter voire paralyser le futur joueur au moment de l’acquisition. L’obsession de dénicher la perle rare est grande et le résultat n’est pas toujours à la hauteur des attentes. S’il n’y a pas de méthode miraculeuse, voici quelques critères sur lesquels il faut être particulièrement attentif afin d’éviter le faux pas : le nombre de joueurs, le temps de jeu, la complexité du jeu, le mécanisme, l’univers, le graphisme, l’auteur et les récompenses.
Les joueurs : L’une des questions les plus importantes à se poser au moment de l’achat : Avec qui je vais jouer ? Est-ce je veux jouer en tête-à-tête, en famille ou entre amis ? Eh oui, le jeu de société est un moment de partage. S’interroger sur le nombre de joueurs et les goûts de chacun est déterminant pour passer un bon moment.
Le temps de jeu : Se questionner sur la durée d’un jeu revient à s’interroger sur la finalité de l’achat. Est-ce que j’achète un petit jeu d’apéro pour passer un instant convivial entre amis ou en famille ou est-ce que je veux un jeu de gestion de ressources pour me divertir le temps d’une soirée ? Bien connaître ses envies au moment de choisir un jeu est fondamental.
La complexité du jeu : Un jeu repose sur des règles dont la complexité varie d’un jeu à l’autre. Prendre en compte sa complexité est un critère assez efficace pour choisir un jeu.
Le mécanisme : Comme nous l’avons vu auparavant, la mécanique de jeu est un moyen de classer les jeux. Elle peut aussi servir à choisir un jeu selon ses préférences. Certains joueurs seront portés sur les jeux coopératifs alors que d’autres privilégieront plutôt les jeux tactiques et stratégiques.
L’univers : Tout comme le mécanisme, un jeu repose sur un univers. Avec l’essor du jeu de société, les joueurs ont désormais l’embarras du choix. Il y en a pour tous les goûts.
Le graphisme : L’expression populaire « Il ne faut pas juger un livre à sa couverture » peut s’étendre aux jeux de société. Il n’empêche que l’identité visuelle d’un jeu à son mot à dire au moment du choix. Les éditeurs mettent un point d’honneur à proposer des beaux jeux. Et ce ne sont pas les joueurs qui s’en plaindront.
L’auteur : Comme on choisit un livre ou un film d’après son auteur ou son réalisateur, on peut aussi le faire avec un jeu. Les auteurs de jeu ont chacun une patte qu’on peut retrouver d’un jeu à l’autre. C’est aussi un bon indicateur de la qualité d’un jeu.
Les récompenses : Chacun année, le monde du jeu décerne des prix pour récompenser les meilleurs jeux dont les plus prestigieux, sont l’As d’or de Cannes et le Spiel des Jahres. Si l’absence d’un prix n’est absolument pas le signe de la mauvaise qualité d’un jeu, l’obtention d’une telle récompense est très souvent un gage de qualité.
Le domaine du jeu de société compte de nombreux prix récompensant les meilleures sorties de l’année. Parmi la longues listes des récompenses, deux prix sortent du lot : l’As d’Or décerné depuis 1988 en février à Cannes au Festival International du Jeux et le Spiel des Jahres créé en 1978 en Allemagne. À côté de ces deux prestigieux prix concernant exclusivement les jeux de société, d’autres récompensent ont vu le jour comme par exemple le Diamant d’or pour les gros jeux experts ou le Grog d’or pour les jeux de rôle. Pour connaître les jeux primés des principaux prix ludiques, vous pouvez vous rendre sur notre page dédiée.
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