Dans le monde du jeu de société, on a nos petites habitudes linguistiques. Si vous débarquez dans ce fantastique et gigantesque univers, on s’est dit qu'il serait sympa de vous en expliquer les bases. Dans ce premier volet des Jargons Ludiques, on s’attaque au Deckbuilding.
D’après Google, le Deckbuilding, c’est de la construction de terrasses. Et c’est tout à fait ça ! Alors oui, mais pas dans le jeu de société. Dans Deckbuilding, il y a le mot "deck", qui signifie... terrasse effectivement, mais qui veut également dire paquet de cartes. Par exemple, Maman, il est où mon deck Pokémon ? Ensuite “building”, ça veut dire construction, comme dans body building, qui veut dire "construction de corps". Donc mis bout à bout, ça fait : “paquet de cartes de construction”, mais comme c’est de l’anglais ça s’inverse et donc ça donne, “construction de paquet de cartes”, cqfd.
Un jeu dit “Deckbuilding” est un jeu dont la mécanique tourne autour de la construction et de l’évolution de son paquet de jeu. Attention, on confond régulièrement le Deckbuilding avec le pré-construit comme dans Magic ou Pokémon, où votre deck doit être construit avant le début de la partie. Ah bah ouais RIEN-À-VOIR.
L’un des piliers du Deckbuilding, celui qui a posé les bases comme on pose une terrasse, c’est Dominion.
La mécanique est simple : tout le monde commence avec le même deck de départ, qui est généralement tout pourri. On pourra pendant la partie, jouer ces cartes un peu nulles, pour acheter des cartes un peu moins nulles, que nous intégrons à notre deck. Plus le jeu avance, plus notre deck devient bien. On achète des cartes qui nous apportent de l’or, des cartes qui nous donnes des points quand on joue de l’or, des cartes qui nous font piocher de l’or quand on pioche de l’or. Bref, de quoi créer des combos à tire-larigot. On construit comme ça son deck petit à petit, jusqu’au moment fatidique où, comme on a fait de meilleurs choix que les autres (ou qu’on a eu un bon tirage), on gagne.microsoft
C’est ça la mécanique du Deckbuilding !
Et du Deckbuilding, il a découlé de nombreux jeux qui en font leur mécanique centrale ou secondaire : Ascension, Trains, Star Realms (qui aurait pu s'appeler Star Wars s’ils avaient eu les droits). Ou plus récemment Aeon’s Ends ou Clank pour ne citer qu’eux. On a même eu droit à Deckbuilding, le deckbuilding (oui, un Deckbuilding sur la construction de terrasses). Et ça ne s’arrête pas là ! Car oui, pourquoi ne pas construire autre chose que des paquets de cartes ?
Plus tard, nous avons découvert du dice building avec Quarriors, du token building avec Les Charlatans de Belcastel, et même du coin building avec Nidavellir.
Mais ça pour l’instant, c’est encore du jargon ludique pour vous.