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[Interview] La Traque : "On a eu beaucoup de refus purement liés au thème principal du jeu"

Interview La Traque
Le Philiboy Sébastien
Sébastien
Mis à jour le  31/03/2025
#article

La Traque est un jeu au game play original dans lequel les joueurs se lanceront dans une chasse aux nazis sans pitié à travers le monde. Derrière ce projet, se trouvent Antoine, Rémi et Renaud, du collectif Talouca Games, qui signent ici leur toute première création éditée. À l'occasion de la sortie du jeu, nous avons échangé avec les auteurs pour en apprendre plus sur cette aventure. Voici l'interview !


La Traque est votre première création. Comment avez-vous atterri dans le monde ludique ? 


Antoine : En effet, c’est notre premier jeu commercialisé, mais on a fait plein d’autres projets ludiques pour nos proches (Murder Party, JdR…). Comme beaucoup, d’abord par passion du jeu de société, qui est arrivée plus ou moins tard. Par exemple, Rémi baigne dans l’univers depuis sa plus tendre enfance grâce à son père, alors que j'ai découvert les jeux de société pendant nos études à Grenoble. On a toujours aimé se rassembler entre amis pour partager un moment ludique sympa.



Quelle a été l'étincelle créatrice du jeu ?


Antoine : On aimait bien rajouter des règles à certains jeux pour modifier certaines mécaniques que l’on estimait ratées, ou en pousser d’autres à leur plein potentiel, pour les rendre plus à notre goût en tant que joueurs. Un jour, l’aventure est allée plus loin, on a passé une soirée entière à faire cela et décidé de nous lancer dans notre propre jeu. On a pris plusieurs boîtes de jeux pour sortir du matériel, et commencer à mettre sur papier les premières règles. C’est cette nuit-là qu'on a décidé de faire un jeu dans lequel on chasserait des nazis.



Comment est née votre collaboration ? Comment s’est déroulé votre travail à trois ?


Antoine : On est amis depuis nos études universitaires, donc un bout de temps maintenant ! De base, Rémi et Renaud sont partis à deux sur le projet, puis j'ai rejoint rapidement l’aventure. Pour l’anecdote, c'est avec ce projet qu’on a décidé de créer notre collectif d’auteurs 'Talouca’ qui est l’acronyme de nos trois amis animaux totems : le Tamarin, la Loutre et le Canard ! Comme tout parcours de création de jeu, ce fut un long chemin avec des temps forts et des temps plus faibles. C'était intéressant d’être trois pour toujours permettre de questionner les idées et les concepts qui avaient été établis et avoir des références variées. Dans un processus aussi long, cela assurait également la disponibilité d'au moins deux personnes de façon continue pour faire en sorte que la construction du jeu avance !



Le thème était-il prévu dès le début ?


Antoine : Nous sommes des passionnés d’Histoire et nous avons construit le jeu autour de ce thème ; c’est ce qui nous a motivé depuis le début. C’est la fondation du projet et plus, nous avons lu sur le sujet, plus nous avons ajouté de mécaniques et de contenus qui s’en inspiraient.


Le jeu de société La Traque

Combien de temps a demandé le développement du jeu ?


Antoine : Environ deux ans pour avoir un prototype finalisé avec des règles qui n’ont pas changé depuis. Ensuite, on a été signé après Cannes 2020 avec Don’t Panic Games, et il aura fallu cinq années pour que la boîte du jeu soit disponible.



Aviez-vous des sources d’inspiration précises pour La Traque ?


Antoine : Twilight Struggle pour le mélange ludico-historique dans un jeu. Par contre, en termes de mécanique, le jeu n’a rien à voir.


Le jeu repose sur deux grandes mécaniques : - Le placement d’ouvriers : Les joueurs positionnent leurs agents pour récupérer des ressources nécessaires à la capture des nazis (les places étant bien sûr limitées). Ils peuvent aussi se placer sur des zones d’enquête : on sait sur quel continent les adversaires enquêtent, mais pas quel criminel est visé.


- Gestion de main et planification des manches : Toutes les cartes récupérées pendant une manche ne seront jouables que lors de la suivante. De plus, on ne peut conserver que deux cartes d’une manche à l’autre, ce qui oblige à bien anticiper ses choix. Cette dernière mécanique est celle dont nous sommes le plus fiers. On l’a nommé deck-burning, la mécanique qui pourrait s’en rapprocher le plus est le coin-burning de Nidavellir


Ensuite, les joueurs de deckbuilding et de TCG pourront également reconnaître certaines mécaniques empruntées au genre (e.g: un type d’indice en jeu peut être comparé à de la mana incolore dans Magic)!



Avez-vous rencontré des difficultés particulières en lien avec la création du jeu?


Antoine : On a fait face à beaucoup de paliers où il fallait trouver comment améliorer notre prototype. À chaque fois qu’on n'était pas satisfait d’un point de jeu, on discutait et on finissait toujours par trouver des solutions. Ce qui a été le plus compliqué, cela a été de passer d’un prototype qui “marche” à un prototype de jeu qui “mérite” d'être édité. C’est cette dernière étape qui a été la plus difficile, car le jeu fonctionnait, mais il a fallu parfois savoir abandonner ou repenser plusieurs mécaniques importantes sans perdre ce qui fait l’âme du jeu.



Le jeu a-t-il eu d’autres noms ? 


Antoine : Le jeu s’appelait NAZI HUNTER à sa création, il a ensuite été renommé La Traque quand on s’est approché de sa commercialisation suite à des échanges avec Don’t Panic Games.


Le prototype du jeu La Traque

Avez-vous eu du mal à trouver un éditeur ? Comment le jeu s’est-il retrouvé sur le bureau de Don’t Panic Games ?


Antoine : Nous avons commencé la recherche d’éditeurs quand notre prototype était très avancé (proche de la version actuelle en termes de mécaniques) suite aux nombreux retours positifs des joueurs à qui nous l’avions fait essayer. 


Pendant cette période, on a eu beaucoup de refus purement liés au thème principal du jeu - de nombreux éditeurs nous ont dit qu’il serait impossible de sortir un jeu historique sur la traque de criminels de guerre nazis - d’autres ont apprécié les mécaniques, mais nous ont demandé une refonte sur un thème différent type Space Opéra ou Viking… Mais, nous, on avait construit notre jeu autour du thème, et on ne voulait pas l’abandonner. 


Nous avons présenté le jeu à Bruno Faidutti, que nous remercions encore chaleureusement, qui nous a tout de suite pointé Don’t Panic Games comme un éditeur prêt à prendre le projet dans son entièreté, en conservant le thème. Il a eu raison.


On a présenté une première fois la Traque dans les locaux de Don’t Panic Games lors d’une de leurs soirées prototypes. Notre table a fait carton plein et on a pu faire tester les principales mécaniques de jeu. La réception a été bonne de leur côté, ils nous ont demandé de corriger un défaut qu’avait le prototype de l’époque : le fait que l’on piochait beaucoup. Nous avons refait une itération et signé dans les mois qui ont suivi ce rendez-vous



Une anecdote ou un souvenir particulier sur le jeu ?


Renaud : La première partie du tout premier prototype beaucoup trop compliqué qu’on avait fait. On s'est arrêtés au bout de cinq heures de jeu, c’était une des pires expériences ludiques que j’ai jamais vécues ! On avait encore pas mal de travail avant de faire un prototype agréable à jouer !


Antoine : Pour moi, c'est le FIJ de cette année où l’on a vu des gens courir jusqu’à notre stand pour jouer à notre jeu, faire dédicacer des boîtes et même faire des selfies avec certains joueurs ! Ça me semble encore surréaliste quand j’en parle!


Rémi : Nos rendez-vous hebdomadaires pour bosser sur le jeu autour de quelques bières, à faire le tri dans toutes nos idées, à toujours remettre en question la pertinence de nos décisions précédentes, et à travailler sur l’équilibrage, qui était ambitieux pour un premier jeu ! De très bons moments d’amitié.



Comment gagner à La Traque ? Pouvez-vous nous donner des petites astuces ? 


Antoine : Pour gagner à la Traque, il faut avoir le plus de points de victoire quand la partie se termine. Les trois astuces principales pour bien réussir vos premières parties :


Ne négligez pas l’enquête (surtout les dollars), car vos agents vont constituer votre main de la prochaine manche.


En début de partie, visez des fugitifs de niveau 1 pour sécuriser votre montée en puissance.


N’hésitez pas à faire vos objectifs en succès (réalisation mineure) si le pouvoir qu’ils vous confèrent vous aide à progresser !



Avez-vous d’autres jeux de prévus prochainement ?


Antoine : Oui, on travaille sur plusieurs autres projets de jeux qui, pour certains, on l'espère, sortiront dans les prochaines années. Il y en aura pour tous les goûts : du jeu de pli, du collaboratif, de l’affrontement et aussi un jeu d’alliance et de trahison. N’hésitez pas à consulter nos réseaux pour en savoir plus (on vient de les commencer, mais on va être plus actifs, la sortie de la Traque nous a donné un élan de productivité)!


Les trois auteurs de La Traque
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