Gumshoe, Apocalypse ou OMNI, si ces mots sonnent pour vous comme des titres de films de série Z avec Eric Roberts, c’est probablement que vous n’y connaissez pas grand-chose en système de jeux de rôle. Et il est temps que ça change ! Dans cette série d'articles, explorons ensemble les méandres obscurs de ces derniers. Dans ce premier volet, attaquons-nous au Year Zero Engine.
L'origine du Year Zero Engine
Le YZE a déboulé dans nos chaumières depuis la Suède en 2014 avec le jeu Mutant : Year Zero (facile à retenir) édité par Fria Ligan (ou Free League pour les anglophones). Le jeu a été réédité tout récemment en français par Arkhane Asylum Publishing, c’est d’ailleurs pour ça que j’en parle.
Le système se caractérise tout d’abord par l’utilisation d’un "pool" de dés à 6 faces. Il est donc assez accessible si vous êtes un joueur de Yams émérite ou si vous ne savez plus quoi faire de votre Perudo.
Alors, comment ça marche ?
Le nombre de dés à lancer est déterminé par vos valeurs de caractéristiques basiques (Force, Agilité, Alcoolémie, etc.) puis est complété par vos bonus de compétences (Crochetage, Investigation, Point-de-Croix, etc.).
Les bonus de compétences dépendant des caractéristiques liées, un personnage ayant une forte valeur en Force et utilisant sa compétence d’Athlétisme aura donc un pool de dés plus important qu’un personnage dont la caractéristique principale sera l’Intelligence.
Pour réussir votre test, il vous faudra au moins faire un résultat de 6 sur l’un de vos dés. Évidemment, les probabilités sont ici gérées par le nombre de dés attribués davantage que par la quantité de valeurs qu’ils présentent. Donc ici clairement, l’important ce ne sont pas trop les valeurs (enfin un peu quand même, hein).
Le Year Zero Engine ne propose pas à proprement parler de « critique », que ce soit dans la réussite ou dans l’échec. Mais récompense tout de même les bons jets par un système de « bonus ». Concrètement, si votre lancer regroupe plusieurs réussites, c'est-à-dire plusieurs 6, ces réussites supplémentaires peuvent être utilisées par le joueur pour aider ses coéquipiers, en leur attribuant un boost comme le propose Tales From the Loop.
A contrario, un échec pourra être retenté une fois, mais en exposant le joueur à une sanction scénaristique plus dramatique si le jet devait échouer à nouveau.
Autrement dit tout le monde serre les fesses quand un joueur tente de pousser sa chance sur une tentative de soin.
Un système accessible
Bref, vous l’aurez compris, le Year Zero Engine se veut simple d’accès, pratique et résolument tourné vers la narration. Fria Ligan en a fait sa marque de fabrique et l’a utilisé plus récemment sur des titres comme Things From the Flood, ou même Alien the Roleplaying Game.
Malgré sa simplicité, le système réussi à créer un réel enjeu sur les jets. Les réussites procurant un vrai sentiment de soulagement tandis que les échecs génèreront une angoisse et une tension certaines. Et le tout, sans tentacules.
Enfin, petite note sympathique pour conclure, le Year Zero Engine a été placé sous licence libre à l’occasion de la campagne de financement participatif de Forbidden Lands, il s’agissait en effet de l’un des paliers de financement. Et ça c’est plutôt cool !
