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5 questions au... dépuncheur

5 questions au... dépuncheur
Le Philiboy Sébastien
Sébastien
Mis à jour le  17/05/2023
#article

Chez Philibert, nous sommes fiers de compter des partenaires animés par une flamme intarissable pour la chose ludique. À travers leurs différents contenus, chacun de ces passionnés contribuent à rendre notre écosystème toujours plus vivant et attrayant. Pour leur rendre hommage, nous vous proposons de découvrir les personnes qui se cachent derrière ces plateformes à travers notre série d’interviews “5 Questions à…” Ce mois-ci, nous avons eu le bonheur d’échanger avec David du site le dépuncheur.


Le logo du site ludique Le Dépuncheur

Philibert : Salut David, peux-tu te présenter et nous dire ce que tu fais dans le milieu ludique et dans la vie ?



David : Hello ! Alors, je me prénomme David, je suis un humanoïde mâle du type bêta (c'est ce qu'on me dit souvent à cause de mon humour particulier) et j'ai exactement entre 12 ans (mon âge mental) et 70 ans (quand je reviens d'une heure de course à pied). Je vous avais prévenu hein... #clown


Plus sérieusement, j'ai toujours été joueur sous toutes ses formes, mais je ne suis tombé dans la marmite du jeu de société "moderne" qu'il y a 6 ou 7 ans (en découvrant tour à tour Pandemic et Seven Wonders, une vraie révélation !). Reste que ma vraie entrée dans le monde ludique date de décembre 2019 et la sortie de terre du site le dépuncheur, que j'ai développé de A à Z avec mes petites mimines flétries. Mais après, étant développeur polyvalent de profession, cela aide pas mal, j'avoue !


Philibert : Peux-tu nous raconter l’histoire du dépuncheur ?


David : Il faut d'abord savoir que je suis du genre hyperactif. J'ai donc toujours eu en parallèle de mes vies pros des projets personnels web, alternant les tentatives de créer des jeux vidéos indés bien trop ambitieux (et donc jamais terminés) et de faire perdurer des sites où j'essayais de créer des communautés et de parler de mes passions du moment (sport, musique, etc.).


L'idée d'un blog de tests de jeux est venue naturellement, à une époque où entre trois achats par semaine, je siphonnais toutes les boîtes de mes associations ludiques locales pour rattraper mon "retard" et essayer un maximum de nouveautés. J'ai quand même beaucoup hésité à me relancer dans l'aventure de l'écriture, car je savais à quel point c'était chronophage. Mais un soir, j'ai décidé de "plaquer" tous mes projets en cours, j'ai ouvert une page de code vierge, et moins d'un mois après le premier article était en ligne !


J'ai par contre le souvenir d'avoir vraiment galéré à trouver une identité visuelle générale et une "âme" à mon blog. Jusqu'à ce que je tilte un soir de grand brainstorming interne sur le verbe dépuncher, un terme très peu utilisé à l'époque dans la blogosphère et qui collait finalement bien à mon "tempérament". Bon, après plus de trois ans, je pense que je peux définitivement oublier une carrière dans le marketing : je ne compte plus les fois où j'ai dû expliquer le terme à des non-joueurs, et il n'y a pas un jour où mon pote graphiste me vanne sur mon (pourtant) magnifique logo dé slash poing fulgurant. Mais au moins l'originalité générale fait que l'on retient le nom du site, c'est déjà ça !


Reste que si depuis mes débuts, j'ai la chance de compter sur mes proches et pas mal de connaissances pour tester des jeux et en parler ensuite, j'ai toujours été totalement seul à la barre… jusqu'à l'été dernier. Il aura fallu qu'un soir trois de mes amis m'"ambiancent" sur leur envie de faire des vidéos, quelque chose qui me paraissait à mille lieux de ma personnalité et mes aspirations, pour que quelques semaines plus tard, on commence à faire des lives réguliers à distance sur Twitch. Après un vrai test de live sur table aussi épique que désastreux, mais ça, c'est secret… Cela reste pour l'instant plus de la détente qu'autre chose, mais les loustics ont tellement d'idées qu'il n'est pas impossible qu'on s'essaie à des formats plus travaillés cette année. Elle n'est pas belle cette exclue mondiale ? ;p


Le site Le Dépuncheur

Philibert : En plus des tests, guides et actualités, le site propose d’autres types de contenus plus inhabituels pour un blog ludique, qui sont les fiches éditeurs, auteurs/illustrateurs, lexiques. Qu’est-ce qu’il te motive dans cette démarche ?


David : Alors, je ne sais pas si c'est l'égo du créatif ou une vraie recherche de légitimité qui a motivé tout cela, mais j'ai rapidement eu à cœur de sortir du carcan du blog pour essayer de proposer un vrai "site web" offrant un maximum de fonctionnalités. Le dépuncheur a donc vu arriver au fil des mois des guides thématiques, des news sous forme d'articles, une page de suivi des meilleures promotions du web et tout récemment un système de brèves, qui me permet aujourd'hui d'être plus réactif sur l'actualité ludique.


Pour tout ce qui est pages connexes sur les éditeurs, les mécaniques… c'est venu naturellement, du fait que je remplissais déjà toutes ces infos en créant les fiches jeux sur le site (donc pas grand-chose à faire au final). Et parce qu'il faut que je l'avoue, je suis un grand fan de BGG (et Cathala sait qu'il est moche...) et de son système de catégories. Cela me paraissait alors autant une évidence pour rajouter une vraie plus-value au site qu'une inspiration judicieuse pour le référencement.


Mon seul souci aujourd'hui, c'est que j'aimerais aller beaucoup plus loin, avec notamment des bios détaillées de tous les éditeurs et une base de jeux beaucoup plus exhaustive. Mais je suis aujourd'hui déjà tellement pris par l'animation du site au quotidien que je n'arrive plus à pousser mes idées jusqu'au bout, snif…


Le site Le Dépuncheur

Philibert : Tu étais au FIJ 2023. Peux-tu nous raconter ton festival de Cannes ? Est-ce que c’était ta grande première ? Qu’est-ce que tu en as retenu ?


David : C'était effectivement mon premier FIJ, une aventure que d'ailleurs madame a eu la gentillesse de partager avec moi (elle est joueuse, mais quand même beaucoup moins accro que moi !). Et après coup, c'est indéniable : le festival mérite clairement son statut d'incontournable, entre la ville super agréable, le lieu légendaire (surtout quand on aime le cinéma comme nous), et la présence d'absolument tous les grands acteurs français et personnalités médiatiques du jeu de société.


Après, je t'avouerai qu'en venant en tant que "presse amateur", on ne peut pas s'empêcher de tenter de justifier cette présence en se donnant à fond pour le site, tout en essayant de profiter au maximum du moment présent. Ce qui fait qu'on a certainement fini trois fois plus fatigués que des visiteurs lambdas…


Mais ce qui est génial avec ce milieu, c'est que malgré son statut de média au développement ascendant (avec la concurrence qui suit le même chemin), il reste encore profondément humain.


Si les petits soucis d'organisation du festival nous ont un peu surpris (j'avoue), on se souviendra surtout de vraies et belles rencontres, du jeune auteur qui défend amoureusement son projet au responsable d'une grosse maison d'édition, en passant par des "influenceurs" bien établis dans le milieu qui nous ont accueillis à leurs tables comme si on se connaissait depuis des années. Et j'avoue qu'on a aussi adoré le ton décalé (et non moins dénué d'émotions) de la cérémonie des As d'Or. J'ai l'impression que cela a fait beaucoup débat, mais nous, on espère vraiment qu'elle réussira à ne pas sacrifier sa fraîcheur sur l'autel d'un professionnalisme qui ferait mieux auprès du monde extérieur. Car le jeu de société, c'est quand même avant tout pour des gens qui aiment et veulent garder leur âme d'enfant !


Le blog ludique Le Dépuncheur
Le Cochon qui Rit

Philibert : Quel est ton premier souvenir ludique ?



David : Vous allez certainement rire, mais il me semble que c'est une partie du Cochon qui rit en famille, à 5/6 ans autour de la table basse du salon. Pourquoi ce souvenir, je n'en ai, par contre, pas la moindre idée… Reste que je suis convaincu que ma passion du jeu de société d'aujourd'hui est vraiment née d'une multitude de moments passés autour de jeux "MB" (La Bonne Paye, Hotel, Intrigue à Venise, etc.), de parties de cartes (Kems, le président, Tarot…) et de classiques abstraits (dames, échecs,...).


Je garde aussi d'incroyables souvenirs d'avoir passé des vacances, adolescent, à m'inventer des histoires et créer des scénarios avec mes boîtes de… HeroQuest et Space Crusade (j'étais souvent seul). Finalement mes premiers jeux modernes quand j'y repense. Et des boîtes que j'aurais dû mettre dans un coffre à la banque si j'avais su à l'époque la valeur financière et surtout sentimentale qu'elles auraient prises aujourd'hui !


Philibert : Et enfin, peux-tu nous donner ton TOP 5 (subjectif) des meilleurs jeux de tous les temps ?


David : Désolé, c'est secret défense (en vrai cela doit bien faire 2 ans que je dois faire un top sur mon site, et je n'ai jamais réussi à établir la liste...). Par contre, je peux te donner 5 jeux qui ont vraiment marqué ma carrière récente de ludiste, avec quand même des titres pas loin du sommet de mon top 1000 (on est amateur ou on ne l'est pas) !


Blood Blowl Team Manager : Je suis un gros fan de Foot US, et j'ai passé, plus jeune, de grands moments sur le jeu vidéo éponyme. Alors le jour où j'ai retrouvé la plupart de ces sensations dans un jeu de société de moins d'une heure, je ne l'ai plus lâché !


Eclipse : On n’a que deux parties avec les copains au compteur, mais ce sont peut-être celles dont on reparle le plus souvent tellement elles ont été épiques. Clairement, les jets de fin de partie sont interminables, mais on est vraiment, selon moi, sur l'équilibre parfait entre système de développement économique agréablement exigeant et tactique militaire space opera-esque. Un summum du genre dans nos cœurs, en attendant de pouvoir comparer avec Twilight Imperium IV, qui trépigne d'impatience dans la Kallax depuis des mois...


La série Gloomhaven : Pour moi, la licence "Ameritrash" qui propose indiscutablement la meilleure mécanique de cartes action jamais développée. Anticipation, optimisation, sens du timing, pression, rebondissements, il a tout dans ce système. On a adoré aller au bout des Mâchoires du Lion (l'original était vraiment trop difficile à sortir). Et si vous me sortez le même concept avec une histoire moins lambda et un thème post apo, j'achète un container entier !


Suburbia : J'adore construire des villes, un héritage de mon passé de joueur de PC sans nul doute. Et c'est fou comme ce jeu réussit, juste avec des tuiles et quelques règles de calcul, à nous plonger dans la peau d'un maire ambitieux et sans limites. Le meilleur du genre pour moi aujourd'hui.


Seeders from Sereis : Exodus : Un thème hyper immersif (même en ne connaissant rien de l'œuvre originale), une mécanique d'enchères ouverte super maligne et de la construction de moteur méchamment interactive. Un jeu passé sous les radars que je voulais absolument réhabiliter tellement il est bien !


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