The Vale of Eternity du studio coréen Mandoo Games fait partie des cinq lauréats du Mensa Select 2024, un prix qui récompense les meilleurs jeux de réflexion de l’année. Mais connaissez-vous l’histoire qui se cache derrière cette boîte ? Non, alors découvrez ses coulisses à travers 5 anecdotes à connaître absolument.
1. Un auteur bien connu de Mandoo Games
The Vale of Eternity est signé par l’auteur coréen Eric Hong, avec qui Mandoo Games a déjà édité le jeu Pocket Farm en 2022. La maison d’édition a rencontré le game designer en 2018, à l’occasion de la Master Class Board Game Design (MCBD), une conférence internationale sur la conception de jeux de société organisée par Mandoo Games depuis 2016.
À cette époque, Eric n’était encore qu’un auteur en devenir et participait à l’événement avec un jeu nommé Pocket Civilization. Après de multiples révisions, le jeu a été publié par Mandoo Games sous le nom de Pocket Farm.
Rétrospectivement, le MCBD 2018 aura été un instant mémorable pour l’équipe de Mandoo, puisqu’elle rencontra également d'autres personnalités qui deviendront plus tard des auteurs de jeux de société de premier plan en Corée, comme Geonil, l'auteur de Jekyll vs Hyde et Jekyll & Hyde vs Scotland Yard et Ikhwan Kwon, l'auteur de Surfosaurus MAX.
2. Entre création et obsession !
Après la MCBG 2018, comme beaucoup d'autres Coréens, Eric a fait son service militaire. À son retour, le jeune auteur contacta Mandoo Games pour leur présenter un nouveau jeu. Eric était tellement plongé dans le développement de sa dernière création, qu’il en oubliait même de dormir. Après avoir joué au jeu, l’éditeur décida de le signer et le commercialisa sous le nom de The Vale of Eternity.
3. Le changement de thème
Au moment de la présentation du jeu à Mandoo Games, le prototype d'Eric s'intitulait Fantasy Casting et les cartes représentaient des personnages couramment rencontrés dans les romans fantastiques, tels que des gobelins, nains, démons, elfes et dragons. À ce stade, les joueurs incarnaient des auteurs de romans fantastiques et devaient intégrer différents éléments glanés au cours de la partie pour terminer leurs histoires. Bien que le thème était intrigant, le jeu ne donnait pas l'impression d'achever une histoire. L’éditeur a donc choisi de transformer les cartes en diverses créatures, permettant aux joueurs de les apprivoiser et de les invoquer.
Ce changement de thème a été un vrai défi pour l’éditeur qui n’avait encore jamais travaillé sur un jeu avec des effets de cartes aussi variés, comme nous l'explique Tylor, chef de projet sur le jeu :
“Le plus difficile a été de s'éloigner du thème de la création d'histoires et de trouver un nouveau thème tout en déterminant le titre du jeu. Nous pensions qu'il serait très difficile de choisir des monstres, des esprits et des divinités célèbres du monde entier et de les intégrer dans une œuvre d'art d'inspiration asiatique, mais nous avons eu le plaisir d'y parvenir avec l'aide d'artistes et de graphistes.”
En tout, le processus d’édition s’est déroulé sur une période d’environ deux ans, durée au cours de laquelle l’éditeur et l’auteur collaborèrent afin de tester et peaufiner lentement le jeu.
4. Un groupe cosmopolite aux commandes des illustrations
Pour The Vale of Eternity, Mandoo Games souhaitait avoir des artistes du monde entier pour livrer leur propre interprétation des créatures présentes dans le jeu et donner une touche unique aux graphismes en s’inspirant de leur propre culture. Ainsi, Stefano Martinuz, originaire d’Italie, Jiahui Eva Gao, du sud de la Chine, Gautier Maïa et Erica Tormen, de France, ont été choisis pour signer les illustrations.
Jiahui était déjà connue dans le monde du jeu de société, notamment par le biais de son travail sur Draftosaurus. De plus, son travail sur des séries animées a prouvé qu'elle pouvait gérer beaucoup de styles, ce qui a été démontré avec ce qu'elle a fait sur The Vale of Eternity.
Stefano a été découvert par Mandoo Games sur Instagram. Même si l’artiste partageait principalement des illustrations de livres pour enfants, l’éditeur décida de lui faire confiance, car certaines de ses œuvres étaient très prometteuses pour le style recherché pour le jeu.
5. Un dragon né d’une optimisation d’espace
La boîte de The Vale of Eternity renferme une sorte de figurine de dragon en carton d’une dizaine de centimètres à placer au centre du plateau des cartes. Bien que cette figurine n’apporte rien de plus en termes de mécanique, celle-ci est très sympa et est appréciée des joueurs qui prennent plaisir à l’installer et à la prendre en photo.
Mais alors pourquoi sa présence ? Eh bien, tout simplement parce qu’il restait un espace sur une des planches à découper. Si toutes les optimisations pouvaient être aussi fun…