Avec son univers visuel original qui sent bon la mousse et le lichen, Pixies ne passe pas inaperçu sur les étals des ludicaires. Mais connaissez-vous l’histoire qui se cache derrière cette petite boîte toute verte ? Non ? Alors voici les coulisses du jeu à travers 5 anecdotes à connaître absolument.
1. Skyjo, l’étincelle créatrice !
Pixies est né à la suite d’une partie de Skyjo en famille. Alors que Johannes Goupy découvre le désormais célèbre jeu de cartes, il reconnait rapidement le brio du jeu dont tout le monde autour de lui semble vanter les mérites. Seulement, pour l’auteur, il manque quelques éléments pour que le jeu le comble totalement. Il réfléchit alors à des mécaniques supplémentaires qui viendraient agrémenter le principe de base de Skyjo afin d’apporter une touche d’interaction et de stratégie. Johannes pense alors au scoring des cartes doublées, aux points négatifs et positifs (les spirales ou les croix) et au scoring par couleur. Et hop, Pixies était né !
2. Une conception éclair, une présentation à Cannes
Johannes Goupy a développé le game play de Pixies en deux semaines seulement, puis l’a présenté à Bombyx lors du Festival de Cannes 2023 pour une sortie au FIJ 2024. Ce qui fait un développement assez court (un an) pour l’éditeur breton dont l’édition d’un jeu se situe entre deux et huit ans. Huit ans étant un cas tout de même assez exceptionnel et concerne le jeu Humanity. Ce jour-là, alors que l’agenda de Erwann (l’un des boss de Bombyx) était déjà plein à craquer, Johannes Goupy, qui n’avait pas de rendez-vous, est arrivé avec son prototype sous le bras. L’auteur avait déjà collaboré avec Bombyx pour un précédent jeu, Elawa, co-signé avec Corentin Lebrat, son compère sur Faraway. Bien lui en a pris, puisque le jeu a retenu toute l’intention de Bombyx, qui est reparti avec le proto dans ses valises !
3. Chouette, une application !
Si la phase d’édition de Pixies a été plutôt sans encombres, le développement a fait l’objet d’une importante réflexion quant à la présence ou non d’un bloc de score, compte tenu de la petite taille de la boîte. Un projet d’application commune à tous les jeux de l’éditeur était dans les tuyaux depuis un moment et Pixies a été le déclencheur pour sauter le pas. L’application servira aux joueurs pour noter leurs scores pour Pixies, mais accueillera aussi d’autres jeux de Bombyx, comme Sea Salt & Paper, Elawa, Abyss et Conspiracy. En plus de faciliter le calcul des scores, l’application permettra également à l’éditeur d’utiliser moins de papier et d’alléger les boîtes de jeux. Un plus pour la planète et des économies pour Bombyx !
4. Un univers graphique innovant
Tout comme Sea Salt & Paper et ses très jolis origamis, Bombyx poursuit son chemin loin des sentiers battus en proposant des “illustrations organiques” à base d’éléments glanés dans la nature. Pour Pixies, Bombyx s’est rapproché de Sylvain Trabut. Découvert sur les réseaux sociaux quelques années plus tôt, l’artiste originaire du Gers avait déjà travaillé pour le studio en confectionnant de grandes figurines à l’effigie des personnages de Petits Peuples. Pour la petite histoire, les figurines avaient été offertes aux auteurs du jeu, Nathalie et Rémi Saunier, dont la scène a été immortalisée par Tric Trac dans la vidéo sur les 10 ans de la maison d’édition.
Lorsque l’idée de proposer un autre jeu aux visuels très différents s’est présenté, le nom de Sylvain Trabut a refait surface et s’est imposé de lui-même. Un choix qui a ravi l’auteur. En effet, bien que Pixies repose sur une mécanique abstraite, Johannes Goupy voyait pour son jeu un univers graphique fort. C’est pour cela que l’auteur a choisi Bombyx, réputé pour sortir des jeux visuellement innovants. L’auteur a eu un véritable coup de cœur pour cet univers et considère que le travail d’artiste “aide énormément Pixies à ne pas être simplement un jeu à quatre couleurs, mais qui raconte une histoire”.
5. Un changement de nom tardif
Le nom de Pixies peut être traduit comme "lutins" ou "farfadets", et colle donc parfaitement à l’esprit du jeu et ses petites créatures faites de bric et de broc. Mais ce nom n’était pas le premier du jeu. Au moment de la présentation du proto par son auteur, le jeu s’appelait Starlight, un nom trouvé par la fille de Johannes. Le jeu a été rebaptisé Pixies pour correspondre à l’univers visuel proposé par Sylvain Trabut. Autre avantage du nouveau nom, Pixies reste inchangé quelle que soit la langue, une contrainte que se fixe Bombyx. Trouver le nom d’un jeu est un peu la bête noire (ou presque) pour Bombyx qui tarde toujours à trouver le nom qui fera mouche. Et Pixies ne déroge pas à la règle, puisque le nom a été trouvé assez tardivement dans le développement du jeu.
Le nouveau titre a été trouvé par l’auteur, lui-même, qui est tombé assez naturellement sur le terme de "farfadet". Mais comme le terme français ne sonnait pas bien pour un titre de jeu, l’auteur a alors traduit “farfadet” dans la langue de Shakespeare. Bingo, le tour était joué !