Symbaroum - Livre de base

Je ne suis pas un très grand fan de Medfan, et ce qui m'a d'abord attiré dans Symbaroum ce sont les superbes illustrations de Martin Bergström. C'est parce qu'elles montrent une ambiance, donnent un cachet tout particulier au jeu que je m'y suis intéressé. En gros, c'est très classe et ça envoie du bois.

Symbaroum propose un univers medfan sombre dans lequel un royaume qui a fuit une terre dévastée et se reconstruit, prenant possession de terres qui ne lui appartenaient pas quelques années plus tôt, et bloqué par une forêt ancestrale, secrète et dangereuse qui cache les ruines d'une civilisation antique : Symbaroum.
J'ai apprécié ce jeu pour son contexte tout aussi propice à l'aventure, l'exploration dans un lieu empli de danger : la Forêt de Davokar ; qu'à l’enquête et les déambulations dans les milieux urbains.
D'ailleurs, finalement dans ce livre de base on explorera plus volontiers les différentes cités ambriennes (les ambriens le peuple de ce fameux nouveau royaume) avec la capitale Yndaros, l'enclave barbare de Karvosti et surtout Fort Chardon, ville construite à l'orée de la Forêt, lieu de départ des expéditions dans Davokar.
On sent l’importance de cette ville, amplement développé par rapport à la capitale. Fort Chardon est la ville charnière, une passerelle, l'entrée vers un ancien monde. On prend plaisir à y vagabonder au fil de la lecture, visitant des lieux emblématiques et rencontrant les personnalités importantes de la ville.

Une grosse partie du bouquin est consacré à la création de personnage. Symbaroum nous propose de jouer des érudits, guerriers ou roublards, chaque archétype renvoyant à différentes professions proposant en fonction de son choix de carrière, les attributs et les talents les plus appropriés.
En plus de cela, vous devrez choisir votre race, car comme dans tout bon jeu de Fantasy, vous aurez l'occasion d'incarner un gobelin, un ogre, un changelin ou un humain. Cela aura également des répercussions sur les options de création. Et en terme d'options, il y a en a un petit paquet, sans compter tous les types de magies et les sorts ou rites associés.
Sur le système de résolution, très bonne surprise : le MJ ne lance pas de dé ! Ce sont les joueurs armées d'un D20 qui font tout, en utilisant simplement la valeur de l'attribut concerné par l'action comme seuil de difficulté. Avec 13 en agilité, je devrais faire un jet en dessous de cette valeur pour réussir. En opposition, le score de l'adversaire altérera le seuil de difficulté du joueur suivant le score d'attribut de l'opposant : si mon adversaire à 13 en vigilance, j'aurai un malus de -3 sur mon test de discrétion. C'est très simple, ça tourne très bien et en combat c'est assez limpide.
Ajoutons, que pour donner un peu plus de corps et de nuances au personnage, ce dernier n'a pas une liste de compétences longue comme le bras, mais des talents qui lui permettront d'avoir des avantages, des bonus, ou des capacités, bien utile pour survivre à Davokar.
On y retrouve dans l'esprit un peu du Cypher System de Monte Cook développé dans Numenera. Ce qui n'est pas pour me déplaire !

Dans Symbaroum, les auteurs ont prit le parti de faire un livre accessible et particulièrement didactique. Ainsi dans la dernière partie du livre, on se retrouve guidé par un tutoriel narratif, une sorte de démonstration pratique de ce qui a été lu auparavant pour bien prendre le jeu en main.
Le tout suivi d'un scénario pour débuter en douceur dans Symbaroum, toujours dans l'optique d'un pas à pas pour ne pas se perdre.
Évidemment, pour un Meneur et des joueurs expérimentés, le scénario en tant que tel, et même le tutoriel n'a finalement que peu d’intérêt, mais pour un débutant, il y a je pense un coté rassurant. Le néophyte ne se retrouve pas lâché en eau profonde dans un univers trop grand pour lui. Même si, il faut l'avouer, Symbaroum propose un univers riche qui ne se prête pas forcément à la découverte du jdr (coté Mj en tout cas).

La seule petite chose que je peux reprocher à ce livre de base, finalement, c'est qu'à part Fort Chardon dont la description est fort détaillé, le reste ne nous laisse qu'entrevoir que peu de chose.
Pour exemple, le chapitre sur Davokar ne fait que 3 pages...
Ceci dit les scénarios et campagnes nous permettent dans voir un peu plus