Entre ruses de trolls et esquives, saurez-vous améliorer, recruter et utiliser à bon escient les bons partenaires qui vous aideront à franchir les étapes les unes après les autres ?
Studio Twin Games nous propose donc Althing (distribué par Néoludis) de Flavien Champenois, illustré par Patrick Fontaine. Un jeu de course, de deckbuilding, de gestion de main et de fourberies accessible dès 10 ans et qui contient des Twinples (ces meeples qui permettent de personnaliser nos pions joueurs) puisque Studio Twin Games en a fait sa spécialité (voir l’article sur Undécent ici). Et nous avions relayé la campagne Kickstarter qui avait montré un réel engouement pour ce jeu.
Althing est en premier lieu un duel qui durera une vingtaine de minutes. Mais un personnage – et un deck supplémentaire – permet d’y jouer à trois joueurs avec les mêmes règles. On trouvera également un mode solo où on affrontera le joueur fictif Thorfinn.
Un parcours prendra place au travers de cartes étapes à valider, un parcours vers l’Althing que l’on peut faire varier au fil des parties. Durant notre tour, on aura l’occasion d’accomplir autant d’actions parmi 4 disponibles tant que notre main de 4 cartes à la base nous le permet. Et la ruse sera votre meilleur amis, encore faudra-t-il que votre adversaire ne la voit pas venir !
Vite, ne trainons pas en chemin, les trolls sont sournois entre eux et notre épopée ne fait que commencer.
Althing est un petit jeu étonnant et épatant, rapide et nerveux, qui a su revisiter avec une simplicité déconcertante les codes usuels du deckbuilding en lui adjoignant des mécaniques ludiques variées, adaptées et efficaces pour obtenir un jeu d’une grande fluidité et d’une excellente rejouabilité.
Car Flavien Champenois nous offre avec Studio Twin Games un excellent jeu, assez court, mêlant :
une réelle course où nous déplacerons nos twinples (les fameux meeples arrangés) made in Studio Twin Games sur plusieurs étapes (des cartes recto-verso offrant de la variabilité niveau mise en place) sensées nous mener vers la quête du pouvoir – le Thing ou l’Althing –,
une gestion de main assez minimaliste de 4 ou 5 cartes seulement avec une iconographie hyper compréhensible (ressources, pouvoir, coût de la carte),
un presque anti-deckbuilding puisque il faudra faire grossir votre deck mais en l’optimisant sinon votre gestion de main sera plus complèxe car le roulement sera pollué par des vikings de trop faible intérêt. Le recrutement de personnages se fera dans manière limpide et enfantine,
et des coups fourrés grâce à des effets de carte hyper simples (troller, déclencher la tempête, attaquer à coup de hache) avec la possibilité de les contrer – mais encore faut-il avoir les bonnes cartes au bon moment !
Tout cela avec une grande liberté de choix (on fait autant d’actions que l’on peut – et utiliser jusqu’à 5 cartes ce sera très rapide), pour des parties variées, une grande rejouabilité grâce à une mise en place guidée au départ pour se familiariser avec les éléments de base, puis après quelques parties bien maitrisées de l’aléatoire avec des objectifs un peu plus compliqués et même une épopée avec chemins alternatifs.
Cerises sur le gâteau : un mode 3 joueurs avec les mêmes règles et tout aussi efficace et un mode solo contre un joueur fictif, le jeune Torfinn, très réaliste.
Althing est donc un jeu qui m’a séduit car pour une petite boîte, quelques cartes, quelques euros, on se trouve en présence d’un jeu très solide qui se renouvelle réellement avec des parties aussi intéressantes en solo, à 2 ou à 3.
Alors progresser sur les marches de la victoire et devenir le maitre de l’Althing, il me semble que vous en êtes capables. En tout cas, moi j’y retourne !
https://undecent.fr/2021/07/08/test-althing-duel-a-reykjavik-pour-acceder-au-trone-recrutez-avancez-et-sachez-ruser-pour-laisser-les-autres-trolls-derriere-vous/