Le Grand Prix de Belcastel est la version pour enfants des Charlatans de Belcastel. Une adaptation réussie pour une course palpitante !
Le Grand Prix de Belcastel est un « bête » jeu de course. Avec des bêtes, justement. Vous faites avancer mouton, âne, vache et cochon. Votre but est d’arriver avant les autres à la ligne d’arrivée. Et rafler le chaudron rien que pour vous.
Le Grand Prix de Belcastel, on joue comment ?
Il s’agit donc d’un jeu de course. À votre tour, vous piochez un jeton de votre sac et avancez sur le plateau du nombre de cases indiqué par le jeton. Voilà, c’est tout.
Si vous piochez un jeton « herbe de rêverie », vous n’avancez pas. Et tant pis pour vous. Sachant qu’au début du jeu, tout le monde met les mêmes jetons. Quelques jetons qui avancent, mais peu et de peu, et quelques jetons « herbe de rêverie ». Voilà, c’est tout.
Ça, c’était pour le cœur de la mécanique. Un jeton, un déplacement, ou pas.
Et c’est à partir de maintenant que Le Grand Prix de Belcastel devient subtil, intense et palpitant.
Selon la couleur du jeton tiré de son sac, non seulement on avance du nombre de cases indiqué, mais on active également la plaquette de l’action correspondante. Un dé à lancer, un bond en avant, et d’autres bonus toujours intéressants. Et parfois, on peut obtenir des rubis. La ressource principale du jeu.
Dès qu’on a pioché trois « herbes de rêverie », et qu’on a donc passé son tour trois fois, on peut alors procéder à un achat de nouveaux jetons, couleur et valeur à choix. Qu’on paie avec ses rubis obtenus jusque-là. Plus on en a, et plus on peut acheter de nouveaux jetons au nombre élevé. Qui, une fois piochés, nous permettent de prendre de l’avance.
Comme un reset, on remet le tout dans son sac, jetons piochés + nouveaux jetons achetés, et c’est reparti ! Etc. jusqu’à ce qu’un animal, le vôtre ?, franchisse la ligne d’arrivée.
Oui, vous l’aurez compris, Le Grand Prix de Belcastel est du deck-building. Ou du bag-building, pour être précis. On commence avec des jetons, moisis, puis plus on joue et plus on peut faire l’acquisition de nouveaux jetons, chanmé. Du pur Engine-Building. Pour enfants. C’est malin, fluide et efficace.
Le Grand Prix de Belcastel reprend la mécanique principale des Charlatans de Belcastel, ce stop-ou-encore également en mode bag-building du même auteur qui a raflé le Kennerspiel en 2018. Si le jeu d’origine n’était pas (vraiment) un jeu de course, Le Grand Prix de Belcastel s’en inspire pour déployer une excellente adaptation pour enfants et familles. Qui ne fait pas « juste » de simplifier un jeu existant. Elle propose une toute nouvelle expérience de jeu, rafraîchissante et dynamique.
Le Grand Prix de Belcastel est une excellente adaptation d’un jeu déjà très bon sorti il y a quatre ans.
Simple, tout en offrant une richesse tactique et stratégique que les jeunes et les moins jeunes apprécieront. Une initiation intelligente au deck, au bag, à l’engine-building. Lors de nos nombreuses parties, tout le monde a éprouvé du plaisir à y jouer. Ambiance de dingue autour de la table à faire avancer ses animaux sur la piste. Autant les enfants que les adultes. La preuve d’un très, très bon et grand jeu.
Du deck/bag/engine-building d’initiation malin et plus subtil qu’il en a l’air. Dans lequel on n’en sort jamais frustré ou fâché.
Grandiose !