Equinox est le tout nouveau jeu de l’éditeur Plan B, créé par Reiner Knizia. Et c’est un tout bon Knizia !
Dans Equinox, on joue une seule est une unique carte à son tour, qu’on va poser sur la rangée de la manche en cours, et en colonne selon la créature. Et c’est tout. La table va peu à peu se recouvrir d’une matrice de cartes et de créatures.
Equinox est un jeu de pari. On va parier sur les créatures qui resteront en fin de partie. Et plus on parie tôt, et juste, et plus on obtiendra de points en fin de partie. Logique !
Oui, mais ! Parce qu’il y a un gros mais.
Dès qu’une manche, qu’une rangée est complétée, la créature à la valeur de carte affichée la plus faible est éliminée du jeu. Tous les paris pris jusqu’ici ne ramène rien. Et comme on peut voir les paris de tout le monde, le jeu en devient taquin et piquant ! Equinox en devient un jeu mi-malin, mi-méchant. On prend un malin plaisir à saboter les plans des autres, ou à faire des alliances, toujours très éphémères, pour conserver telle ou telle créature.
Petit jeu de pari, Equinox en devient presque un pur jeu d’enfoirés. Il faut avoir le cœur bien accroché pour voir les créatures sur lesquelles on a parié disparaître l’une après l’autre !
À noter deux écueils qui peuvent apparaître. Il peut y avoir un phénomène de King Maker, i.e. quelqu’un qui offre la victoire à quelqu’un d’autre, sans faire exprès. Et selon les parties, on peut se voir éliminer de la partie après les deux tiers, sans aucune possibilité de remonter au score, car le nombre de paris est limité pendant la partie. Si tous ses paris ont été invalidés, on est assuré de ne marquer aucun point !
Enfin, il faut relever que les illustrations des créatures sont superbes, réalisées par Chris Quilliams, l’illustrateur attitré de l’éditeur québécois. Même les pierres de pari font leur petit effet sur la table, et aucune partie n’est pareille, puisqu’on compose la partie avec divers créatures disponibles, ce qui change à chaque fois.