L’année 2001 restera pour beaucoup synonyme d’explosion d’une bombe ludique : Carcassonne. Le vainqueur du Spiel des Jahres aurait pu reléguer dans l’oubli d’autres excellents jeux. Mais il faut croire que l’affiche était suffisamment grande pour accueillir d'autres noms en grosses lettres. Cartagena parviendra ainsi à jouer plus que les seconds rôles. Ce dernier, même s’il échoue en finale du Spiel, obtiendra une mention plus qu’honorable en remportant l’As d’Or "Tactique" la même année.
Créé en 2000 par Leo Colovini (Clans, Intrigues à Venise, Carolus Magnus, Atlantis), Cartagena a connu depuis de multiples rééditions. Il se présente à première vue comme jeu un course classique. Votre but consiste à amener vos six pirates le plus rapidement possible vers la chaloupe qui leur permettra de s’évader de la forteresse dans laquelle ils étaient retenus prisonniers. Son originalité se donne ensuite dans la succession d’allers-retours nécessaires pour faire progresser vos pions. Vous devez en effet utiliser vos cartes pour avancer mais, pour en récupérer, il vous faudra reculer. Un mécanisme qui n’est pas sans rappeler celui initiée par David Parlett dans Le Lièvre et la Tortue.
Le parallèle est d'ailleurs d'autant plus justifié qu'un même principe pourrait s'appliquer aux deux jeux : "une course aveugle et précipitée n’amène pas forcément à la victoire". Dans leur parcours vers la liberté, les joueurs devront donc se montrer "à la fois aussi rapide que le lièvre et aussi lent, mais astucieux que la tortue".
Voir l'avis complet sur le site de L'Esprit Marmaille : http://lesprit-marmaille.fr/cartagena