Voici un Micro Game qui nous ramène à l’âge d’or des jeux de cour de récréation, avec l’image évocatrice du tir à la corde. Nous voici, face à notre adversaire, une ligne de cartes étendue entre nous, le but étant de tirer à soi trois cartes en triomphe. Mais, dans une ingénieuse torsion de règles, deux conditions de victoire peuvent survenir à l’improviste, si certaines cartes se retrouvent agencées.
« Avignon : La Bataille des Papes » se déroule comme une danse énigmatique où les joueurs et les joueuses avancent et reculent, se disputant chaque case comme des territoires précieux. C’est un ballet de mouvements, où chaque avancée entraîne un recul, chaque gain est une perte pour l’adversaire. La question, en suspens, est : « Comment puis-je l’emporter si chaque mouvement que je fais est contrebalancé par le tien ? »
C’est un jeu qui ne demandera pas une éternité à explorer. Une ou deux parties suffiront pour comprendre les nuances et les subtilités de sa mécanique. Il ne manque pas de charme, c’est indéniable. Pourtant, « Avignon : La Bataille des Papes » ne se distingue pas comme une merveille innovante du monde ludique. C’est une distraction agréable, mais qui ne laissera pas une empreinte indélébile sur l’histoire des jeux de société. Il n’est pas une cathédrale du jeu, mais plutôt une petite chapelle : plaisante à visiter, mais sans le faste et la grandeur des plus grandes édifices.