Pendulum est le tout nouveau gros jeu des éditions Stonemaier Games, ceux-là même qui nous ont proposé Wingspan, Tapestry et Scythe.
Pour faire simple et simpliste, Pendulum est un jeu de gestion et de placement d’ouvriers en temps réel et en simultané qui se joue avec des sabliers. Dans Pendulum, le but est d’essayer d’avancer le plus loin possible sur 3 pistes, puissance, prestige et popularité, tout en remplissant certaines missions.
Pendulum est un gros jeu, profond, exigeant, sous pression, qui réussit à allier tension et gestion.
Pendulum ravira un public expert, avisé et exigeant. C’est du placement d’ouvriers, encore (!), mais avec un gros twist, celui de jouer en temps réel et de devoir gérer le temps, avec différentes temporalités et sabliers pour accomplir telle ou telle action.
Attention toutefois, Pendulum est très, très froid. On gère dans son coin ses pistes, ses pions, ses ressources. On peut certes influer sur les sabliers que les autres vont également utiliser, pareil pour les votes. Mais sinon, on passe la partie le nez sur son développement et ses stratégies. Une interaction polaire.
Mais également, une seule partie ne suffit pas pour comprendre tout ce qui se passe, tout ce qu’on peut faire, comment, où et quand. La courbe d’apprentissage est rude. Au début, on se retrouve vite perdu avec la désagréable impression de subir le jeu, submergé par tant d’informations et d’exceptions. Ici pour ceci mais comme cela, ici pour cela mais comme ceci…
Expliquer et comprendre le jeu prend beaucoup, beaucoup de temps. Et pour y jouer, il faut s’assurer que tout le monde ait suivi au préalable. On peut certes lancer la partie avec une petite variante proposée, sans sablier, en se passant du temps réel à gérer. Une variante bienvenue d’apprentissage. Mais comptez quand même sur la lecture et l’explication de 24 grosses pages de règles riches et denses. Ce qui ralentit, ce qui frotte, ce qui refroidit.
Au final, Pendulum est certes un bon jeu, mais un jeu qui laisse une impression brouillonne et bruyante. De loin pas le meilleur jeu des éditions Stonemaier.