Succombant à la hype depuis l’annonce de son arrivée en boutique, je me suis rapidement procuré Wyrmspan, non sans avoir déjà lu et regardé ce qu’il avait dans le ventre. Plus technique, plus de combos, meilleure programmation, plus dynamique. Ok, c’est pour moi. Wingspan étant de ces jeux « madeleines » qui ont réveillé le joueur endormi que j’étais. Et contaminé nos amis. Car oui, Wingspan est un jeu qu’on adore jouer d’une part, mais aussi quo’n aime présenter à un entourage moins connaisseur mais avide de sensation ludique à la fois accessible mais non sans effort. Et puis les oiseaux quoi… Un thème totalement en dehors des standard à l’époque et une DA qui met tout le monde d’accord.
C’est sur tout ces points que je vais vous dévoiler si oui ou non je vous conseille de passer le cap Wyrmspan.
Plus technique? Oui, il l’est. Même s’il reste aussi accessible à mon sens que Wingspan, il demande une gymnastique mentale de programmation plus intense, de gestion de ressources et de création de moteur plus réfléchit pour avancer avec satisfaction. Nouveau point : on ne pourra poser ses dragons que si une tanière a été préalablement établis. Tanière qu’on sélectionnera peut être pour la ressource ou le bonus qu’elle donnerait. Même si ça manque de variété, faut reconnaître que ça amène une couche supplémentaire dans le gameplay. Le reste est globalement similaire: gestion de ressources pour apprivoiser nos dragons en main, bien les sélectionner pour créer un moteur de jeu interessant. Une autre différence vient de l’utilisation des oeufs : ils sont indispensables pour déclencher les actions. Là où Wingpsan propose un nombre de tours de jeu identique entre les joueurs, et dégressif au fil des manches, ici c’est plutôt le contraire. Les tours de jeu seront potentiellement de plus en plus nombreux, selon le cout qu’on est capable de débourser en pièces et oeufs (ceux-ci étant « reset » en début de manche). Une gestion de ressource supplémentaire donc.
Petite inversion aussi des exploration de lignes de dragons, ici de gauche à droite, finalement plus logique.
Plus de combos? Meilleure programmation? Complètement, avec ces explorations qui amènent des bonus et actions essentielles, de plus en plus nombreuses qu’on aura de dragons en jeu. Mais aussi par la gestion d’un parcours de Guildes sur lequel on avancer au fil de certaines actions. Parfois aléatoires, mais parfois bien à anticiper aussi pour amener la carte, la tanière, l’oeuf ou la ressources qu’il nous manquait. En plus de pouvoir générer des bonus ou storing de fin de partie. Une vraies course aux objectifs, en plus des classiques objectifs de fin de manche. Grisant.
Plus dynamique? Assurément. Plus de tours de jeu, moins de lenteur, et une montée en puissance au fil des manches. Thématiquement ça se tient avec cette ambiance Dragon, là ou Wingspan raccourcit ses tours de jeu et reste peut être plus contemplatif, tout en douceur.
Le thème justement. Les dragons. Personnellement, j’suis pas spécialement fan. Je reconnais le travail de DA incroyable, le lore apporté à chaque créature comme un Pokedex avec un livret entièrement dédiée, des capacités qui dans l’ensemble se tiennent. Mais voilà… j’suis pas autant séduit que ça. Ça reste très subjectif. Vous me direz si vous, vous y êtes sensible. Mais entre la nature avec ses traits, forces et faiblesses, avec des caractéristiques propres à chaque oiseaux qui se ressentent dans le gameplay (oiseaux opportunistes qui profitent des autres cartes, les prédateurs qui génèrent des ressources, les migrateurs qui peuvent changer de lieux … pppfff rien que de l’écrire je trouve le jeu encore plus génial !), ici avec des dragons c’est moins réel, moins puissant pour moi, car moins d’émotion. Et puis la petite touche « culture » faisait toujours son petit effet.
Oui Wyrmspan est un excellent jeu. Oui je le recommande évidemment. On part sur un terrain familier avec plus de dynamisme avec un thème plus fantaisiste. Une nouvelle identité qui ne masquera l’amour que j’ai pour Wingspan. C’est avec ce genre d’article qu’on se rend compte de l’impact que peut avoir un jeu, comme peut procurer un film qui nous touche ou une morceau qui nous donne des frissons. L’émotion que Wingspan me procure dépasse le gameplay plus léché de Wyrmspan. Les 2 restent dans ma ludothèque, à sortir selon le mood du moment.