Riftforce, ou quand Schotten-Totten rencontre Magic.
Riftforce est un jeu de cartes extrêmement tactique et épique, un véritable duel à deux. Le but : remporter un certain nombre de points avant l’autre, tout ceci en dégommant les cartes ennemies.
Pour ceci, il « suffit » d’infliger un nombre de dégâts suffisants, dépassant l’endurance de la carte. Et c’est tout. On peut également grappiller des points si on possède des cartes en face d’un terrain vide, i.e. non occupé par l’adversaire en face.
Les cartes constituent le cœur du jeu. À son tour, on peut en poser jusqu’à de la même couleur-faction, soit du même chiffre-endurance. On peut les superposer à un seul endroit, ou les répartir. On peut également en défausser une et activer le pouvoir de la carte correspondante, pour les cartes semblables posées sur la table. Ces activations permettent d’infliger des dégâts aux cartes ennemies.
Les règles de Riftforce sont aussi simples que fluides et instinctives. Cartes, ou pouvoir. Voilà. Une fois les bases posées, c’est là que ça se gâte. Quelle faction fait quoi, sachant qu’on en possède 4 différentes. Et chaque faction dispose de son propre pouvoir, asymétrique.
Riftforce est emblématique des jeux de société dits modernes qui fleurissent sur nos étagères depuis une bonne vingtaine d’années. Des règles simples, pour des parties complexes. Un très bon jeu. Mais le tout est très, trop chaotique. Il devient difficile d’établir des stratégies. À son tour, on doit se montrer le plus agile possible pour optimiser son action. Quelles cartes poser, ou activer, ou en repiocher.
Comme les cartes, leur emplacement et le nombre de dégâts changent de manière constante tout au long de la partie, on essaie de faire au mieux, sans réussir à construire quoi que ce soit. Mais on s’y amuse, à placer les meilleurs combos, activer quand il le faut, quand on le peut, avec des choix cruciaux qui pimentent la partie. Que jouer, où, et quand.
Tactique, épique et chaotique.