Certes, le jeu s’adresse prioritairement à un public joueur. Mais, passé son côté brouillon, sa thématique quelque peu farfelue et son manque de cohérence artistique, le titre s’appréhende plutôt bien. Il s’agit en réalité d’un jeu de pose d’ouvriers dans lequel les réalisations de chacun vont à la fois profiter et nuire à tous. Je m’explique… Les échafaudages serviront de bases pour récupérer des ressources, qui permettront de positionner des machines à activer afin de bénéficier de leurs effets. Tout ça sur un plateau commun pour engendrer de belles interactions. Seulement, plus l’industrialisation est forte, plus la neige fond, emportant avec elle les valeureux ouvriers en plein travail sur les échafaudages. C’est dans cette montée des eaux que le titre trouve sa force. Déjà, l’idée est originale mais les sensations changent progressivement. Tout devient plus tendu, tactique et calculatoire au fil de la partie alors qu’un vent de grande liberté soufflait quelques minutes avant. Et des possibilités, à l’image du matériel, il n’en manque pas. Si seulement deux actions sont disponibles, pour en effectuer une seule à son tour de jeu, elles sont vastes et englobent finalement tout un tas d’actions. Il y a trop d’idées dans une même entité. Et c’est d’autant plus regrettable qu’elles sont bonnes, notamment la construction progressive du plateau servant de support d’actions collectif. Mais le titre se perd dans ses trop nombreux éléments, son temps de jeu beaucoup trop long et une répétitivité forte. Cela dit, si vous aimez la pose d’ouvriers, les polyominos, la gestion de ressources et « l’engine-building », WHISTLE MONTAIN constitue un « tout en un » très singulier.