Extrait de notre Chronique complète paru sur www.plateausolo.fr :
Skoventyr est une excellente surprise et je remercie vivement Iello d’avoir pensé à nous pour vous proposer le test du nouveau jeu de InPatience en avant-première ! Tout ici me plaît : l’ambiance onirique de l’histoire qui nous est contée, l’originalité de cet univers qu’on n’a pas l’habitude de croiser dans nos déambulations ludiques, les illustrations de Vincent Dutrait qui donne vie à ce jeu de cache cache forestier, la qualité du matériel de trés (trés) bonne facture, jusque dans l’attention portée à l’intérieur de la boîte qui permet de ranger tout le matériel dans un espace resserré !
Le plaisir de jeu est quasiment immédiat, et adaptable à nos envies grâce aux modules complémentaires fournis avec le jeu de base qui viennent encore un peu intensifier nos parties. Même si on est bien en face d’un deckbuilding (léger, mais quand même), j’avoue avoir plutôt ressenti des sensations de « tir à la corde » dans la manière dont Gamle Erik va se rapprocher ou s’éloigner de Vogter. Il n’en reste pas moins que choisir ses cartes dans le Futur ne doit pas se faire à la légère, tant ces choix influeront sur le cours de votre partie !
Ajouts malins : le fait que Gamle Erik se cache dans notre deck et vienne parfois envahir le futur limite astucieusement nos choix. De même, l’obligation de tirer une carte « adversaire » (qui fait avancer Gamle Erik en direction de Vogter) lorsqu’elle arrive à l’extrême gauche du Futur nous contraint parfois à concéder du terrain simplement pour renouveler la rivière de cartes et ouvrir d’autres options. Enfin, le côté versatile de chaque choix qui s’offre à nous (piocher une carte qui nous intéresse nous vaudra souvent un malus qui sera, par la suite, possiblement compensé par un effet positif… ou pas) nous pousse à bien réfléchir nos actions et à nous projeter plusieurs tours en avance…
Je pourrais également vous dire qu’à bien des égards, Skoventyr m’a rappelé Spirit of Eden de Yossef Fahri (dont je vous rabats les oreilles à longueur de temps), mais honnêtement, je pense que vous aurez compris que Skoventyr coche à mes yeux beaucoup des cases qui font qu’on revient à un jeu avec plaisir, d’autant que la mise en place rapide et la durée des parties n’excédent pas 15-20 minutes, ce qui permet d’envisager une petite partie avant d’aller au lit… qu’on rejoindra certainement beaucoup trop tard, quand on aura réussi à échapper au Vieux Eric !