Sorti fin novembre 2016 chez IELLO dans sa gamme de "mini games", TimeBomb disposait d'une thématique forte (Sherlock Holmes vs Moriarty), d'un matériel simple (48 cartes) et d'une durée de partie rapide (environ 15 mns). Fort de ces ingrédients, TimeBomb s'était imposé comme une référence dans le jeu de cartes à rôle caché / objectif secret.
Plus de 3 ans après, le pari de IELLO avec TimeBomb Evolution (sorti en février 2020) est de réussir à renouveler le plaisir de jeu.
En synthèse, TimeBomb Evolution est donc un "stand alone" ou jeu en lui-même (et non une simple extension) : il contient tous les éléments pour jouer à une version nouvelle de "TimeBomb" mais aussi les éléments pour jouer à la variante dite "Evolution".
Dans le détail, nous abordons ci-dessous toutes les différences pour bien appréhender cette édition.
Sur le format : TimeBomb Evolution est, comme son prédécesseur, dans le même format de boite : celle de la gamme mini games chez IELLO. Le matériel reste minimaliste : 6 cartes rôles / 36 cartes câble / 6 cartes numéro / 6 jetons compte-tours. On y retrouve la patte graphique de Biboun (le même illustrateur) et enfin le jeu reste sur une durée courte de 15 mns environ.
Toutefois, la principale différence vient du nombre de joueurs : là où il était possible de jouer de 4 à 8 joueurs, TimeBomb Evolution propose une configuration pensée pour 4 à 6 joueurs.
Sur la mécanique : elle contient deux principales nouveautés tant dans sa version de base que dans sa variante proposée.
- dans sa version de base : le jeu conserve la même mécanique que dans le jeu TimeBomb (Moriarty a piégé des monuments dans la ville de Londres et compte les faire exploser tandis que Sherlock doit l'en empêcher avant minuit en désamorçant les bombes.). Pour simuler le fait que Moriarty a piégé plusieurs bâtiments (et non juste Big Ben comme dans le jeu TimeBomb) :
> il n'y a plus la carte "Big Ben" qui faisait instantanément perdre la partie à l'équipe de Sherlock Holmes.
> et les cartes câbles sont désormais composés de "câbles de désamorçage" (ceux à couper pour gagner la partie et sauver Big Ben) ou de "bombes colorées" (avant, c'était juste des câbles dits sécurisés - ici, cela simule les autres monuments piégés). Ainsi, s'il advient à tout moment que 4ème carte "bombe colorée" d'une couleur donnée soit révélée, la partie est perdue pour l’équipe de Sherlock Holmes.
Il faut donc désormais faire bien plus attention à la configuration de jeu et éviter d'aller chez un joueur dont on pense qu'il a une bombe colorée à éviter…même si ce dernier nous clame le fait qu’il a les câbles de désamorçage ^^
- dans sa variante : le jeu propose désormais dans cette variante Evolution une intensité nouvelle puisque les bombes colorées ont des effets différents susceptibles de se déclencher à chaque désamorçage. Au total, le jeu dispose de 6 couleurs de bombe et chacune a un impact sur le jeu (ex : la bombe verte peut exploser plus vite que prévu - dès qu'une 3ème carte de ce type est révélée, au lieu de 4 normalement, la partie est perdue pour l'équipe de Sherlock Holmes)
Avec cette nouvelle approche (base et évolution), TimeBomb Evolution arrive à bien renouveler la façon dont on appréhende ce jeu. On devient plus calculateur encore...et donc plus en tension perpétuelle autour de la table. Et c'est exactement la sensation recherchée dans ce type de jeu.