Une Colonne de Feu

"Je suis pour le catholicisme

Je suis pour le protestantisme

Et pour l'anglicanisme

Parce que je suis opportuniste"

Attribué à un célèbre cardinal dont nous tairons le nom, mais qui peut être entendu à tue-tête autour d'une table des Colonnes de Feu.

Dans les Colonnes de Feu, le troisième opus inspiré de la célèbre trilogie de Ken Follet, il sera question de religion, de dés et de l'harmonie entre les deux. Grâce à un astucieux mécanisme d'attribution de dés, chaque choix se révèle délicat. En effet, une grande partie du sel du jeu repose sur l'attribution de dés à des personnages sous votre contrôle. La valeur du dé indique le nombre de tours durant lequel ce personnage restera sous votre contrôle, et par conséquent le nombre d'occasions d'utiliser ses capacités. Mais attention : le dé restera bloqué durant ce nombre de tours sur ce personnage, empêchant de le consacrer à un autre individu. Et gare au joueur qui aura bloqué tous ses dés, car le jeu s'avérera très punitif dans ce cas !

La religion est logée à la même enseigne que les allégeances de ces personnages. Catholique ou Protestant, ce n'est qu'une question de temps avant que vous décidiez que finalement, l'herbe est plus verte dans le pré voisin. Cette confession a une remarquable importance : la confession minoritaire récompense ses ouailles tous les tours, tandis qu'être dans le camp majoritaire devrait vous préserver quand des conflits religieux éclateront.

Ajoutez à cette intéressante mécanique un matériel très réussi, avec un somptueux plateau et de très belles cartes et vous obtenez un très bon jeu, digne successeur de ses illustres prédécesseurs. Maintenant il ne reste plus à Iello qu'à rééditer l'excellent "Un Monde sans Fin" pour que la trilogie soit disponible en magasin. Les meilleurs jeux sont ceux qui allient le thème et la mécanique, et "Une Colonne de Feu" est une vibrante démonstration de cet état de fait.