Il s’agit d’un casse-tête, donc d’un jeu solo, dont le but est de relier un point de départ à une arrivée au sein d’un labyrinthe. La particularité de celui-ci est que ce labyrinthe tient sur un feuillet que l’on va plier et déplier au fur et à mesure du jeu pour découvrir de nouvelles sections, et ainsi progresser et parfois revenir sur nos pas via le chemin que l’on a emprunté, car le feuillet a évolué. Pour ce faire, on utilise un curseur (baguette en bois fournis) que l’on ne doit jamais lever du labyrinthe. Il est donc interdit de déplier ou replier une partie du feuillet où se trouve le curseur.
Dans Mazescape : Labyrinthos, vous avez 7 labyrinthes différents, de difficulté progressive, traversant 3 univers. La difficulté réside d’une part dans le fait d’arriver à destination et, au fur à mesure des labyrinthes, les chemins se complexifient, mais la difficulté augmente aussi avec les missions secondaires que vous devez réaliser : trouver des objets, ramasser et transporter des clefs ou objets à un autre point pour pouvoir progresser. Et une fois toutes les quêtes secondaires de chaque labyrinthe effectuées, vous pourrez réaliser le défi ultime qui consiste à refaire les labyrinthes, cette-fois ci en allumant toutes les lanternes présentes grâce à un objet récupéré dans le 7ème dédale. Autant, vous dire qu’il y en a pour un petit temps… Le jeu étant accompagné d’un tableau des objectifs, vous pourrez cocher au fur et à mesure de vos progressions les tâches réalisées.
Je trouve que ce type de jeu renouvelle le casse-tête. Mazescape propose un type de labyrinthe encore jamais vu et clairement ce n’est pas toujours simple. Je vous avoue que je n’ai pas mis beaucoup de temps sur les premiers niveaux (3 à 15 minutes) mais que les niveaux 5 et 6 m’ont donné plus de fil à retordre : 37 et 18 min. Le dernier a été une formalité en 10 minutes. Les niveaux se complexifient néanmoins, on prend aussi le pli (sans mauvais jeu de mot) au fur et à mesure que l’on joue. En effet, les premiers niveaux servent à comprendre la mécanique et, une fois habitué, cela va plus vite.
Ce jeu permet d’une part de travailler votre sens de l’observation, mais aussi votre côté logique, en se rappelant par où l’on est déjà passé, mais aussi en déterminant là où l’on veut aller et par quel biais cela sera-t-il possible. Donc, comme tout casse-tête, il faut faire preuve de concentration et d’analyse pour progresser et valider les niveaux. Même s’il s’agit d’un jeu solo, toutes ces compétences se retrouvent dans nos jeux d’escape : observation, concentration, logique. Et quand on aime ça, c’est assez addictif, on a envie de faire le labyrinthe suivant.
Je n’ai pas trouvé les challenge trop compliqué non plus ou impossible et j’aime bien le principe du jeu. Comme je le disais, le numéro 5 me semble le plus complexe ainsi que dans le défi ultime, car il faut passer par 12 éléments alors que pour les autres, il n’y en a que 5 à 7. Je l’aurais plutôt mis en dernier si l’on voulait une difficulté progressive, mais peut-être est-ce juste mon ressenti, d’autres auront peut-être été encore plus en difficulté ensuite. Ce jeu est donc parfait pour les personnes aimant se poser devant un défi logique. Bien entendu, je ne le conseille pas du tout à ceux qui manquent de patience, car il se pourrait que le labyrinthe traverse la pièce à force de revenir au point de départ ou de se retrouver bloqué toujours au même endroit.
Mon ressenti est que pour un premier jet (un 2nd opus est sorti en même temps : Ariadne) cela permet de bien poser les bases du jeu avec ensuite un côté plus ardu. Maintenant, je serais curieux de voir une suite plus complexe avec plus de portails pour se téléporter (oui, il y a ça aussi), plus de feuillets à déplier et une difficulté par labyrinthe plus importante pour y passer plus de temps avant même le défi ultime. Je l’ai donc trouvé un peu trop simple (1h45 en tout avant le défi ultime qui a dû me prendre presque autant de temps). Mais je sais aussi que je suis friand de ce type de jeu, de difficulté et de logique, donc peut-être ai-je été très rapide.
Finalement, ce jeu n’est pas chronophage malgré l’aspect casse-tête, même si je m’attendais à plus de difficulté. Je trouve qu’il nous emporte bien dans cet univers de dédales et labyrinthes d’apparence impossibles. Et surtout, le format est petit, ça peut donc s’emmener partout, dans le train, dans un parc ou autre, pour y jouer où l’on veut. Enfin, il faut reconnaitre que l’idée de ce labyrinthe à déplier est vraiment géniale et renouvelle le genre donc attendons de voir si une suite est possible…
