Sur votre petite île, vous devez faire pousser des ressources et les récolter. Liez-vous d’amitié avec des animaux et cherchez des trésors. C’est, en gros, le pitch de Bingo Island.
Bingo Island est le tout nouveau jeu du jeune éditeur grenoblois Grrre Games qui a tout déchiré début 2020 avec son blockbuster Nidavellir. Le jeu est créé par deux vétérans de l’industrie du jeu de société français, Corentin Lebrat et Ludovic Maublanc.
Bingo Island. Tout est dans le titre. C’est du bingo, du loto réinventé. Au lieu de piocher un chiffre, on fait tourner une roue. Au lieu de sortir un chiffre, la roue s’arrête sur une ressource : gland de chêne, poisson, etc. Tout ce qu’on trouve sur une île.
Tout le monde place alors cette ressource obtenue grâce à la roue sur son île. Et donc, au lieu d’une grille bardée de chiffres, on joue avec une île avec des emplacements de ressources. Et par personne, chaque plateau est différent.
Bingo Island reprend donc le bingo, le loto. Mais ça, on l’a déjà dit. Une roue, des ressources, une grille sous la forme d’île sur laquelle poser ses ressources.
Quand quelqu’un parvient à compléter une ligne, colonne ou diagonale, on peut choisir soit un animal, une tuile que l’on pose en bout de ligne, colonne ou diagonale.
Soit, si un animal s’y trouve déjà d’un tour précédent, d’une tuile correspondante. Dès qu’on en possède, on peut alors piocher une tuile trésor dans un sac. Avec un petit aspect de reconnaissance tactile pour tomber sur le trésor le plus… juteux.
Dès que quelqu’un a obtenu quatre trésors, la partie s’arrête et on compte les points.
Bingo Island, verdict :
Vous aurez compris que la barque de Bingo Island est très chargée : ressources, tuiles, reconnaissance tactile. Tout ça avec la mécanique du loto.
Est-ce que cette barque est trop chargée pour des enfants ? Étrangement, non. Tout est fluide, tout file, tout fonce. La roue tourne, on pose des ressources, on valide des rangées, on obtient des trucs, des bidules. Les enfants s’accrochent et s’éclatent. Avec 2-3 décisions à prendre : quelle tuile animal choisir, quelle tuile sortie du sac.
Le jeu est prévu dès 6 ans accompagné, et 7 non accompagné. C’est une bonne estimation.
Un menu copieux pour un jeu un peu touffu certes, mais plaisant. On « subit » un peu la roue, mais c’est le principe du loto. Il faut toutefois relever que les choix et les compétences développées sont moindres. Roue, ressources, reconnaissance tactile. Il y a certes le choix des animaux, et donc des tuiles à remporter pour ensuite piocher des trésors, mais c’est peu. Il faut relever que Bingo Island détone par son matériel, superbe.
Et ça commence par sa boîte, carrée, de taille moyenne, qui s’ouvre et se rabat de côté. Ensuite, toutes les pièces, jetons, ressources sont en bois et bien représentées. Enfin, les illustrations, chafouines pastel, sont chaleureuses et attachantes.
Une solide réinvention du loto pour enfants, peut-être un peu brouillonne avec beaucoup de mécaniques et d’éléments qui composent le jeu. Bingo Island est un très bon jeu, sans être grandiose non plus.