La boîte, avec ses illustrations en noir et blanc, ainsi que son cahier divisé en deux parties, est vraiment réussie.
Cependant, il aurait été beaucoup plus simple, écologique et durable si le bloc de feuilles recto-verso avait été remplacé par un support effaçable.
La règle, condensée en 6 petites pages, est claire et précise. Un code QR qui redirige vers une vidéo explicative est également disponible. Nul besoin d’être une joueureuse aguerrie pour rapidement se plonger dans le jeu et y prendre du plaisir.
Renouveler le genre dans cette catégorie de jeux d’ambiance et de mots, qui foisonne déjà de titres plus ou moins inventifs, est un véritable défi.
Phantom Ink relève le défi en surprenant grâce à sa mécanique de jeu, la finesse des interactions requises entre les médiums et les fantômes, qui sont en compétition pour rapidement découvrir un mot commun aux deux équipes.
Les deux médiums, bien qu’adversaires, prennent un réel plaisir à observer ensemble les choix de questions proposés par leurs équipes respectives. On est souvent surpris par la diversité des indices proposés.
Les règles semblent simples de prime abord, mais déduire la réponse n’est pas aussi évident qu’il y paraît. Après plusieurs parties, je constate qu’il est difficile de gagner, et lorsqu’une équipe parvient à trouver le bon mot, cela arrive souvent en fin de partie. Le mot que les fantômes proposent à leurs équipes est déterminant dans la difficulté de la partie ; il peut aller d’un mot courant et simple à des mots composés et plus ardus à intégrer dans la liste de questions.
Le choix des questions est également crucial, car il est parfois difficile pour le fantôme de répondre de manière à faire avancer son équipe. La question peut ne pas être pertinente par rapport au mot. Par exemple, pour le mot « Pigeon » : « Comment pouvez-vous l’utiliser comme arme ? ». Je vous laisse imaginer la réponse que le fantôme a donnée lors de notre partie.
L’inadéquation des questions posées par les médiums au fantôme, loin de nuire au jeu, ajoute une part de créativité et d’imagination qui peut s’avérer amusante et complexifier agréablement les parties.
Dans Phantom Ink, il y a également une stratégie de bluff très intéressante pour essayer de détourner l’équipe adverse.
Le jeu est conçu pour 4 à 8 joueureuses. Personnellement, je le recommande surtout pour 6 joueureuses, éventuellement 8. À 4, il s’avère nettement moins riche et intéressant.
Phantom Ink est un excellent jeu de divertissement à proposer à un large public de joueureuses. Il est original, facile à prendre en main, mais néanmoins subtil.
L’univers des fantômes et des esprits est très immersif, grâce à des illustrations sobres et esthétiques.
Ce jeu est une réussite à ajouter assurément à votre ludothèque si vous aimez les jeux de déduction de mots et que vous jouez souvent avec de grands groupes.