Gros jeu prenant une place énorme. Des figurines colorées : vert chez les gentils et rouge chez les méchants. Des unités spéciales, des véhicules, des chefs de guerre, des héros (ou anti-héros), des vers des sables et plein d’autres choses que seule une des deux factions peut faire. Très très grosse asymétrie et donc très grosse rejouabilité également. Vu le prix de la boîte, c’est une bonne chose.
Pour le temps de jeu… comptez 2h à 2h30 pour la partie en solo. On est vaguement sur la même chose pour les autres configurations mais en plus vivant car on peut planifier pendant que les adversaires font leurs actions.
Les points faibles… ou pas.
Dune : La Guerre pour Arrakis nécessite une table immense nécessaire (cela devient une habitude ces derniers temps…) pour un temps de mise en place un peu long.
Les figurines des légions des deux camps. Il existe 3 différentes figurines pour une même unité, de quoi se perdre au début. On retrouve ici le principe des socles de formes variées pour repérer les différentes unités : normales, élite et élite pro. Seuls les leaders sont d’une couleur un peu plus claire et donc plus faciles à différencier. Un peu fastidieux au départ, on s’y fait assez vite en fin de compte. Le résultat reste plus probant que sur Cyberpunk 2077 du même éditeur. En même temps ce n’est pas difficile.
Dernier point délicat : les extensions. Il en est déjà prévu trois, dont deux actuellement en précommande, plus quelques bonus de la campagne socio-participative. Encore beaucoup de choses à ajouter comme des Fremens armés de lance-roquettes, plus mortels contre les véhicules ou des Harkonnens sur suspenseur, plus discrets dans les sables. On ajoute aussi des contrebandiers, et plus des personnages supplémentaires en mode « what if ? ». Encore plus d’options, de table plus grande et de prises de tête… ou pas. Et je ne parle pas du budget supplémentaire pour l’ensemble… pour les puristes de ce type de jeu uniquement.
Un vrai point noir de Dune : La Guerre pour Arrakis à signaler tout de même : le plateau de jeu. En deux moitiés séparées qui voilent différemment lorsqu’il est un peu au soleil… Je ne sais pas qui est le crétin à l’origine de cette solution mais il n’est clairement pas le plus futé de la bande. Un tapis néoprène aurait été largement plus intéressant ! Oui, je sais qu’il existe dans la dernière campagne de précommande actuellement disponible pour les extensions mais franchement c’est forcer la vente en proposant un truc tout pourri au départ ! Je suis chafouin…
Dans les années 90, on aurait eu des petits pions carrés avec plein d’infos dessus et cela aurait été un wargame « presque » classique. Avec l’équipe derrière le monstrueux « La Guerre de l’Anneau », actuellement classé 8e sur le site de référence BGG, on pouvait s’attendre à un jeu d’envergure, très long et riche en potentiel. Et on n’est pas déçus !
Il faut avouer que Dune : La Guerre pour Arrakis est magnifique et offre potentiellement de nombreuses heures de jeu. Je ne suis pas un adepte des jeux de figurines ou de wargames à la base mais qu’est-ce que je me suis fait plaisir avec ce jeu ! Dune : La Guerre pour Arrakis nous plonge profondément dans l’univers de Dune avec notamment ses illustrations contenant quelques détails venus des romans comme la chevelure ébouriffée noir de jais de Feyd-Rautha ou la Balisette à 9 cordes de Gurney Halleck (et oui, Gurney est un musicien hors pair !). Les fans apprécieront et se jetteront à corps perdu dans la guerre pour Arrakis, avec l’option de jouer les monstrueux Harkonnens. Un plaisir presque masochiste !