"Le souffle court, vous courez entre les branches qui vous griffent le visage. Ils sont sur vos pas et vous ne pouvez pas les laisser vous rattraper. Sinon, c’est la mort. Car vous n’êtes que Bass Reeves. Ou juste Bass, Reeves étant le nom de votre maître. Celui qui vous a acheté comme esclave et vous traite moins bien que son bétail. Aujourd’hui, la roue a tourné. Et vos jambes vous portent vers la liberté. Mais sur les terres de l’Oklahoma n’existe aucune certitude. Quel sera votre avenir ? À vous de choisir…
Le nouvel épisode de la série « Cartaventura » est bien là.
Après les montagnes tibétaines de « Lhassa » sur les traces de l’exploratrice Alexandra David Neel et les paysages glacés de l’Islande des Vikings de « Vinland », rendons-nous dans les déserts et forêts de l’Oklahoma. La température a augmenté et l’ambiance aussi.
D’un point de vue mécanique, « Oklahoma » suit le chemin de ses aînés avec un paquet de 70 cartes admirablement illustrées par Guillaume Bernon et Jeanne Landart. Il vous suffit de bien suivre les premières cartes où le principe des règles est expliqué. Vous aurez en main des cartes à résoudre immédiatement, d’autres qui seront des plans dévoilant d’autres cartes et enfin certaines qui seront des objets à conserver et qui vous serviront au fil de votre voyage. Pour simplifier, une sorte de « Livre dont vous êtes le héros » avec des cartes.
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« Cartaventura : Oklahoma » est une aventure narrative forte, mais c’est évidemment un jeu. Et, comme pour les épisodes précédents, 5 possibilités de terminer l’aventure sont possibles. Ce qui ne veut pas dire que chaque possibilité n’a qu’un seul chemin pour y parvenir. En effet, en jouant 4 fois de suite, nous avons suivi des chemins différents et pourtant nous nous sommes retrouvés par 2 fois face à des fins identiques. C’est bien plus le voyage qui compte que l’arrivée.
Il est évident que la série « Cartaventura » peut diviser par son aspect narratif très fort et amener à s’interroger sur le fait de savoir s’il s’agit finalement d’un jeu de société. Il faut donc la prendre pour ce qu’elle est : une série de jeu dont on est le héros munie d’une énorme puissance immersive résultant de textes vivants somptueusement écrits enveloppés dans un écrin d’illustrations fabuleuses (ah, ces paysages qui se révèlent au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire… et, confidences de l’illustrateur, regardez bien la ville dans son ensemble et vous y retrouverez des éléments issus des cartes, le « où est Charlie ? » de l’Oklahoma).
Oui, on adore et on se plaît à le répéter à l’envie."
La chronique complète ici : https://www.yozone.fr/spip.php?article27149
Mais aussi les interview du scénariste Arnaud Ladagnous :https://www.yozone.fr/spip.php?article27151
Et de l'illustrateur Guillaume Bernon : https://www.yozone.fr/spip.php?article27153