Alors ZINGA c’est quoi ? Et bien, c’est un « Roll & Write » d’ambiance et de rapidité ! Au début de chaque tour, le joueur actif lancera les dés et tous les participants tenteront d’additionner la valeur d’un dé de couleur avec le dé blanc pour barrer le plus vite possible un nombre de leur grille. Seul le joueur actif pourra bénéficier des valeurs brutes des dés de couleur. Le premier joueur ayant trouvé une association possible prendra d’assaut la sonnette mettant ainsi fin au tour en cours en criant sa trouvaille à haute voix. Il ne faut pas se mentir, l’un des plus grands plaisirs de ZINGA est l’utilisation de cette sonnette. Elle horripile les joueurs adverses autant qu’elle fait jubiler le protagoniste qui l’active, coupant ainsi l’herbe sous le pied à tous ses adversaires. Elle apparaît indispensable au jeu et crée une ambiance frénétique que la mécanique, seule, serait incapable de produire. Pour revenir sur cette mécanique justement, elle n’est en rien originale. Les joueurs cochent des cases sur des grilles asymétriques avec l’objectif de terminer une ligne, une colonne ou une diagonale en premier pour l’emporter. Oui, il existe des petits twists sur les erreurs commises pénalisantes, sur la possibilité d’annoncer le même nombre pour obtenir un bonus ultérieur ou sur le blocage des coches adverses, mais l’essentiel n’est pas là. ZINGA est en réalité un bingo obligeant à une gymnastique cérébrale nerveuse afin d’être efficace. Comme tout jeu de rapidité, il peut laisser sur le carreau les joueurs les moins « énervés ». De plus, le fait que les mathématiques simples soit au cœur du système de jeu lui donne un côté scolaire pouvant le rendre fastidieux. À l’inverse, il se révèle être un outil pédagogique redoutable en milieu scolaire. En ce sens, me voilà quelque peu embêtée pour donner mon avis sur ce jeu plutôt troublant. L’idée est toute simple et l’association entre « Roll & Write » et rapidité crée des situations de précipitation souvent amusantes. ZINGA est alors un bon jeu d’ambiance. Mais les calculs mathématiques qui s’enchaînent à la vitesse de la lumière fatiguent rapidement. L’enjeu de remplir sa grille en premier ne représente pas un défi suffisant pour supporter cette répétitivité. Les choix s’avèrent aussi assez restreints. Les joueurs font, soit le choix du « fun » en sonnant à tout-va, quitte à se tromper, pour cocher un numéro sans aucune stratégie, soit recherchent une association parfaite correspondant à un nombre manquant et peuvent, dans ce cas-là, attendre un bon moment en effectuant leurs calculs intérieurs. Ainsi, ZINGA peut passer à côté, soit de son côté tactique, soit de son côté divertissant. Tout ça étant dit, les parties que j’ai effectuées ont été légères et joyeuses.