Rocketmen est le tout nouveau jeu de Martin Wallace, un deck-building classique et efficace.
Avec Rocketmen, l’auteur de Manchester nous revient avec un pur deck-building de construction et de lancement de fusées, d’exploration spatiale. Si le thème lorgne sur la SF, on se situe plutôt dans un futur proche. Vous allez pouvoir explorer la lune et mars, et c’est un peu tout. Oubliez les extra-terrestres, et encore plus les combats spatiaux frénétiques.
Rocketmen est donc un pur deck-building. On commence avec un deck de départ, tout moisi, et on peut peu à peu le développer, l’améliorer, pour prendre de la vitesse, de l’élan et, au final, des points de victoire.
Mais pas que.
Les cartes et la mécanique de deck-building ne constitue que le 40-50% pour cent du jeu, à peine plus. En effet, dans Rocketmen, il ne suffit pas juste d’acquérir de nouvelles cartes. Il faut encore lancer des fusées pour explorer l’espace proche : la lune et mars. Il faut savoir le faire, au mieux, et au meilleur moment, pour grappiller le plus de points en fin de partie.
Rocketmen mélange les genres, objectifs, avec un gros plateau et divers emplacements à gérer, et cartes pour un côté deck-building classique, classieux. Le plateau servant avant tout à poser et afficher les cartes. Tout le monde dispose enfin d’un mini plateau personnel, avec 856’000 emplacements, environ, j’exagère à peine, pour ses cartes, utilisées de diverses manières.
À votre tour, vous pouvez effectuer autant d’actions que vous le souhaitez, tant que vous ayez les cartes pour le faire et les ressources pour lancer telle ou telle action.
Ce qu’il faut retenir, c’est que Rocketmen est un deck-building, copieux.
Un très bon aspect de Rocketmen, c’est son aspect Gamer. En effet, autant l’aspect tactique du deck-building peut rebuter, pour son aspect quelque peu (trop !) aléatoire, autant ici, il faut savoir, pouvoir planifier le lancement de ses fusées au meilleur moment. Et accumuler les bonnes cartes et ressources pour y arriver.
Rocketmen s’addresse vraiment à un public averti. On est loin d’un deck-building fun, frais et frénétique à la Star Realms ou Dominion.
Maintenant, il faut reconnaître que Rocketmen souffre de quelques écueils, qui pourrait rebuter et refroidir certaines personnes. Comme de nombreux deck-building, on joue un peu dans son coin, le nez collé à ses cartes. C’est polaire ! Au contraire de son thème, l‘IGUS est ici au ras des pâquerettes !
Ensuite, le livret de règles est, comment dire, indigeste. Dense, peu didactique ou aéré, il faut bien se plonger dans la lecture pour débroussailler le tout. Et bonne chance pour l’explication !
Enfin, le plateau personnel confère une sensation brouillonne au jeu. En tout cas lors des premiers tours, parties. Avec le risque constant de se planter à chaque fois : cette carte, je la mets où déjà ? Et qu’est-ce que cette carte fait ici ? Peu ergonomique, peu appétissant. Un mini plateau personnel avec pléthores d’opportunités à maîtriser.
Si vous cherchez un deck-building spatial, spacieux, classique mais classieux, ne cherchez plus !